Dijon : trois personnes comparaissent pour des dégradations à la Préfecture et au Conseil départemental

Ce vendredi 12 avril, une audience très particulière se tient à Dijon : le gérant du restaurant Le Boeuf blanc et 2 autres hommes comparaissent pour la détérioration de bâtiments publics.

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Cet après-midi, ils sont trois, à être présentés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Dijon.
Le restaurateur, gérant du Boeuf blanc (43 ans), son fils (18 ans) ainsi qu'un autre homme, âgé de 38 ans, sont poursuivis pour détérioration des biens d'autrui.

Dans la nuit du 30 au 31 mars 2019, alors qu'ils sont en état d'ébriété, ils jettent des engins incendiaires artisanaux sur les fenêtres et la façade de la Préfecture de Côte-d'Or.

Certains atterrissent dans la cour du Conseil départemental.
Les cocktails molotov ne s'enflamment pas; seule une bâche de l'entreprise Novelli située à l'arrière du bâtiment est endommagée.
 

Lors de l'audience, les trois personnes, en garde à vue depuis mercredi 10 avril 2019, ont reconnu les faits.

Ils expliquent leur attitude par les affrontements qui se sont déroulés l'après-midi du samedi 30 mars 2019 entre les gilets jaunes et les forces de l'ordre.
En effet, l'un des accusés est le gérant du restaurant Le Boeuf blanc.

Cet après-midi-là, l'établissement est le lieu d'une scène incroyable : des gilets jaunes, venus s'y réfugier, sont rejoints par des policiers qui interpelle un homme pour violences commises sur des policiers.
Il s'ensuit une bousculade au cours de laquelle la concubine du propriétaire est blessée.

Une plainte avait d'ailleurs été déposée.
 

Sentiment d'injustice

Le tribunal évoque un risque de réitération car les prévenus semblent éprouver un sentiment d'injustice et indiquent avoir voulu se venger.
Si le restaurateur et son fils sont inconnus des services de police, le troisième homme a été arrêté en décembre dans une manifestation avec une bouteille d'alcool à brûler. 
Il a déjà été condamné pour violences, vol, escroquerie et contrefaçons.

Les trois personnes présentées ont été poursuivis pour les infractions de dégradations et tentatives de dégradations par incendie.
Les peines encourues sont de 10 ans et 150 000 euros d'amende.

Les avocats des prévenus demandent un report. Le tribunal voulait conditionner le report de l'audience au maintien en détention.

Selon l'avocate du gérant du Boeuf blanc, Maître Ladice de Magneval, le prolongement de la détention de son client conduirait à la fermeture de l'établissement puisque c'est lui qui y tient à la cuisine.

Cela mettrait au chômage sa concubine et son apprenti.
 


À l'issue des débats, le tribunal accepte finalement de reporter l'audience au 19 juin 2019. 
Les accusés sont placés sous un contrôle judiciaire strict.
Ils ont interdiction de se rencontrer et de manifester.


Le patron du restaurant a interdiction de s'y trouver les samedis entre 9h et 22h. Son avocate avait de toute façon annoncé que l'établissement n'ouvrirait plus ce jour-là.
 
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