65 graffitis dont plusieurs hostiles aux forces de l'ordre ont été retrouvés ce vendredi 27 mai à Dijon (Côte d'Or). Des inscriptions qui coïncident avec le « carnaval » des 12 ans de la ZAD des Lentillères, le jour précédent.
Vendredi 27 mai, Dijon s’est réveillée, vêtues d’injures anti-police et contre l'autorité judiciaire. Sur les murs des bâtiments publics et privés, des inscriptions à la bombe de peinture ont été écrits : « Feu au suquet », « Flic violeur assassin », « Les prisons en feu, les matons au milieu »… Au total, ce sont 65 tags qui peuvent être lus dans les rues. Par la voie d’un communiqué, Fabien Sudry, Préfet de la Côte d’Or les « condamne très fermement ».
S’ils ne sont pas de nature à atteindre es fonctionnaires de police qui s’engagent avec fierté au quotidien pour assurer la sécurité de la population et remplissent leurs missions avec un grand sens du professionnalisme, ils tranchent en revanche avec l’image d’honorabilité que ce collectif entend véhiculer auprès des Dijonnais
Communiqué de la Préfecture de Côte d'Or
Des poursuites pénales
La préfecture fait immédiatement le lien avec la manifestation organisée pour les 12 ans de la ZAD des Lentillères, le « carnaval » du 26 mai : « Outre que cette manifestation n'avait pas été déclarée, alors même qu'il s'agit d'une condition d'exercice de cette liberté publique, elle a été l'occasion pour certains de ses participants de dégradations de multiples bâtiments publics et privés de Dijon. » L’autorité préfectorale le rappelle : ces actes « exposent leurs auteurs à des poursuites pénales ».
Contacté, le collectif du quartier des Lentillères répond : « Le carnaval dure quatre jours, et accueille près de 2000 personnes de tous horizons. Bien sûr, pendant la manifestation, il y a eu des tags, et voilà ce que la Préfecture a choisi de retenir. On voit leur petit jeu : nous enfermer dans une case, alors que les activités du quartier, la vie des Lentillères, c’est bien plus que ça. » Le pôle média tient à ajouter que lors de leur carnaval, le cortège a été visée par des gaz lacrymogènes. Il détaille : « Lorsque nous étions sur le point de rentrer dans le quartier des Lentillères avec le char, nous avons été gazés sans sommation. Dans ce cortège, il y avait certes des militants, mais aussi des familles. Plein de gens différents, qui ne s’attendaient pas à des gaz lacrymogènes. C’était une réunion joyeuse, une fête. »