Le chat Mimine, "mascotte" de la résidence universitaire depuis plus de 10 ans, va devoir quitter le Crous

La résidence universitaire Mansart, à Dijon, héberge depuis plus de 10 ans Mimine, une chatte noire et blanche choyée par les étudiants et le personnel. Mais le félin est sur le départ : une employée s'est plainte, elle ne supporte pas de travailler en présence du chat.

10, 12, 14 ans ? Personne ne sait exactement depuis combien de temps Mimine vit dans la résidence Mansart du Crous de Dijon. Née quelque part sur le campus, elle a fini par élire domicile dans la loge d'accueil et être adoptée par les salariés et les étudiants : elle dispose d'un petit coussin, d'une litière, d'eau et de nourriture quotidienne.

"Quand ça ne va pas, on peut venir la voir, la caresser", sourit une étudiante. "Pendant mes partiels, je suis venue réviser ici exprès pour être avec elle. Elle est venue sur mes genoux pendant une heure et ça me rassurait pendant cette période stressante. C'est notre petite mascotte !"

Mais Mimine est soudainement devenue indésirable, comme l'expliquait le Bien Public le 5 janvier. "On a une collègue qui nous a fait part, lorsqu'elle travaillait ici, d'un souci de relation avec les chats", justifie Jérôme M'Rabet, directeur de site du Crous Dijon depuis le mois de juillet.

Tout le monde n'a pas le même type de rapport avec ces animaux. Il y a des problèmes d'allergie aussi, de salubrité, d'odeurs dues à la litière.

Jérôme M'Rabet

directeur de site du Crous Dijon

"Le problème est qu'elle se trouve dans une loge très exigüe. Je l'ai constaté moi-même en venant un soir ; l'odeur [de la litière] est très forte", ajoute le directeur. Qui interroge aussi : "Ce chat vit dans quelques mètres carrés. Donc est-ce qu'il est heureux ? Il a beaucoup de tendresse autour de lui, mais est-il heureux ?"

Adoptée par un salarié ?

La direction du Crous a donc décidé de faire partir le félin. "On adore ce chat, on va faire ça de manière humaine", assure Jérôme M'Rabet, ajoutant que Mimine ne sera en aucun cas expulsée avant d'avoir trouvé une solution sûre et pérenne.

Lundi 6 janvier, un salarié de l'université de Bourgogne s'est proposé d'adopter la chatte. "Il a une famille, il peut lui proposer un cadre de vie vraiment agréable", promet Jérôme M'Rabet. Le Crous dit aussi s'être mis en lien avec une association qui propose d'accompagner la famille d'accueil en finançant les frais vétérinaires et les croquettes jusqu'à la fin de vie de Mimine.

► Avec Emmanuel Pinsonneaux et Damien Rabeisen