L'urbanisation a eu tendance à bouter l'agriculture hors des villes. Dans la métropole dijonnaise, on a décidé de faire marche arrière en réintroduisant des producteurs bio de préférence. Ainsi, Quetigny a lancé un appel à candidatures pour la création d'une nouvelle ferme bio sur son territoire.
Recherche producteur bio pour créer ferme de 4 hectares ! C'est l'offre d'emploi insolite que la mairie de Quetigny vient de rendre publique. Plus exactement, elle vient de lancer un appel à candidatures.
Un cahier des charges précis
Cette commune de la couronne dijonnaise a réservé un terrain de 4 hectares, le long de la route de Couternon, pour accueillir un agriculteur bio. Elle lui propose un bail rural à clause environnementale. Il sera épaulé par la chambre d'agriculture et bénéficiera de l'aide à l'installation. Il devra s'engager a favoriser les circuit-courts de commercialisation (vente directe à la ferme ou cueillette par clients) et recevoir des scolaires pour expliquer son métier.Pour l'heure, la perle rare n'a pas été trouvée et pour cause ! Les personnes intéressées ont jusqu'au 27 octobre 2017 pour déposer leurs projets. Ils seront examinés par un jury où siègeront la municipalité et l'association Bio Bourgogne. Quetigny dispose déjà de deux producteurs bio sur son ressort.
Des maraîchers bio bientôt à Magny-sur-Tille
A Magny-sur-Tille, la municipalité a donné son feu vert pour un projet d'installation d'un duo de maraîchers bio sur des terres appartenant à la commune. Ludovic Chouet et Antoine Lesty envisagent de créer une Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) ou une boutique à la ferme. Ils attendent un permis de construire pour un bâtiment et des serres pour pouvoir se lancer. Ils aimeraient commencer à cultiver à l'automne.Reportage avec : Philippe Schmitt, élu en charge de la transition écologique et de l'Agenda21, Nicolas Bourny, maire de Magny sur Tille et Ludovic Chouet, maraîcher "Les jardins de Tille Légumes"
La ville de Quetigny (21) lance un appel à candidature : elle propose 4 hectares qu'elle réserve à l'installation d'un producteur bio
Objectif, auto-suffisance alimentaire
Ces exemples montrent que les communes, gravitant autour de la capitale régionale, souhaitent de plus en plus rendre des terres à l'agriculture. Cela correspond à une ambition de la métropole dijonnaise : atteindre l'auto-suffisance alimentaire dans les dix ans à venir et voir la part du bio monter à 20% dans les restaurants scolaires.