Trêve à Gaza et libération d'otages. À Dijon, les associations toujours mobilisées : "tant que la paix n'est pas assurée, on ne se relâchera pas"

Ce samedi 1er février, un échange d'otages a eu lieu entre Israël et le Hamas, le 4e depuis le cessez-le-feu annoncé le 19 janvier dernier. Malgré la mise en route de cette première phase de trêve, à Dijon, les esprits et les cœurs sont lourds, poussant les membres du Collectif 21 "Pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens" à continuer leurs actions.

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Ce samedi 1er février, un nouvel échange d'otages a eu lieu entre Israël et le Hamas, mouvement islamiste palestinien. Il s'agit du quatrième échange enregistré depuis le début de la trêve signé entre les deux parties du conflit, le 19 janvier dernier. Le Hamas a procédé à la libération de trois otages israéliens. Du côté d'Israël, 182 Palestiniens et un homme d'origine égyptienne ont également été relâchés.

La première phase de l'accord de cessez-le-feu prévoit la libération de 33 otages israéliens et de 1 900 prisonniers palestiniens, sur une durée de six semaines. Pour autant, la paix n'est pas encore complètement rétablie sur la bande de Gaza, où des milliers de personnes ont afflué dès le début de la trêve, pour découvrir ce qu'il restait de leur ville et de leur maison.

Ofer Calderon, otage franco-brésilien, lors de sa libération ce samedi 1er février. © MAAYAN TOAF (GPO) / HANDOUT / ANADOLU

Dès lundi, de nouvelles négociations doivent avoir lieu de façon indirecte entre Israël et le Hamas à Washington (États-Unis), afin de définir les modalités de la deuxième phase de la trêve et d'en finir avec cette guerre, débutée en 1948 et reprise avec force le 7 octobre 2023.

Selon le Hamas, un nouvel échange d'otages doit avoir lieu le 8 février prochain.

Joie et tristesse mélangées

En Bourgogne, la guerre qui se déroule sur la bande de Gaza peut sembler loin. Mais depuis la reprise du conflit il y a quinze mois, de nombreuses personnes et associations se sont mobilisées pour tenter d'interpeller sur la situation. À Dijon (Côte-d'Or), le Collectif 21 pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens s'est mobilisé chaque samedi, place Darcy, pour tirer la sonnette d'alarme.

Face au cessez-le-feu et à l'échange d'otages, l'heure est à l'optimisme, après des mois de lutte dont les militants ne voyaient pas la fin.

Ça donne de l'espoir pour le futur, que ce soit pour les Gazaouis ou pour les Israéliens, le fait que les combats s'arrêtent et que les gens puissent retourner chez eux ça présage un avenir meilleur.

Abdel, membre du Collectif 21

Toutefois, ce Dijonnais arbore un regard inquiet. Pour lui, et comme pour toutes les personnes suivant le conflit à Gaza, cette trêve reste fragile et semble trop belle pour être vraie : "Les cessez-le-feu qui sont rompus à chaque fois depuis 1948, l'histoire parle d'elle-même. Et puis l'arrivée de Trump au pouvoir peut encore tout changer. Donc oui cette trêve reste fragile, même si des deux côtés on souhaite seulement la paix."

Des Palestiniens retournant au camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, quelques heures avant le cessez-le-feu. © OMAR AL-QATTAA / AFP

L'aide humanitaire ne faiblit pas

Un bonheur en demi-teinte, donc, pour les membres du Collectif 21 pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, entre joie et inquiétude, mais également emplis de désarroi face aux Gazaouis revenus dans le nord de la Bande. "Quand on voit ce qu'ils trouvent en arrivant chez eux c'est désolant", déplore Marie, retraitée venue vivre ses beaux jours en Côte-d'Or. "Tout est détruit, les images du nord de Gaza c'est une horreur, les hôpitaux sont anéantis, les médecins manquent... Les habitants ne peuvent même pas se soigner." Des propos auxquels Sonia, autre membre du Collectif 21, ne peut qu'acquiescer : 

C'est du bonheur de voir les Gazaouis rentrer... Quand ils ont encore un chez-eux.

Sonia, membre du Collectif 21

Jusqu'à ce que la paix soit officialisée entre Israël et le Hamas, l'association dijonnaise souhaite donc continuer ses mobilisations, comme ce samedi 1er février. Les membres du collectif disent vouloir rester prudents et vigilants concernant le cessez-le-feu et souhaitent continuer "d'aider au maximum la Palestine à se reconstruire" en envoyant de la nourriture, des médicaments... "On œuvre aussi beaucoup pour Education for Gaza qui travaille avec les écoles", fait savoir Sonia. "On ne peut pas se relâcher tant que la paix ne sera pas assurée. On retient notre souffle."

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