Le professeur possédait plus de 100 000 photos pédopornographiques : "il a profondément honte de ce qu'il a fait"

Ce lundi 20 janvier, un professeur de physique-chimie du lycée Stephen Liégeard à Brochon (Côte-d'Or) devait être jugé au tribunal judiciaire de Dijon pour détention d'images pédopornographiques. Le procès a été renvoyé au 16 mai 2025.

Cette annonce avait fait beaucoup de bruit dans le village de Brochon, commune d'environ 700 habitants. Le jeudi 28 novembre, un professeur de physique-chimie du lycée Stephen Liégeard était arrêté à son domicile. La cellule de cybercriminalité avait découvert 100 000 photos et vidéos pédopornographiques dans son ordinateur, des fichiers que l'enseignant mettait également à disposition sur les réseaux.

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Durant sa garde à vue, l'homme aurait collaboré et reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il devait être jugé ce 20 janvier au tribunal judiciaire de Dijon. Il est poursuivi pour acquisition, détention et recel d'images à caractère pédopornographique. Le procès a finalement été renvoyé au 16 mai 2025 pour "laisser le temps au parquet de Dijon d'étudier de nouveaux éléments déposés par l'avocat de la défense."

C’est une personne en souffrance, il n'a pas du tout un profil classique pour ce genre de faits.

Maître Gavignet

Avocat de la défense

L'homme est toujours soumis à une obligation de soins, à l'interdiction de paraître au lycée. Il doit également ne pas exercer d'activité en contact avec les mineurs. "Il est complètement anéanti, il a profondément honte de ce qu’il a fait", réagissait son avocat Maître Gavignet à la sortie du tribunal. "Il a une maladie psychiatrique très lourde à gérer au quotidien. Même avant, il avait une vraie fragilité et suivait des soins parce qu’il est bipolaire. Il a tenté de mettre fin à ses jours à plusieurs reprises il y a quelques années. Il téléchargeait les fichiers lorsqu'il était dans une phase dépressive ou très lourdement alcoolisé. Dès qu’il sortait de cette phase, il effaçait tout."

Manifestation et blocage du lycée après l'arrestation

Quelques jours après l'arrestation de l'enseignant, les élèves du lycée avaient bloqué l'entrée pour montrer leur colère et leur indignation, se sentant trahis par le professeur en question. "On ne peut pas laisser passer ça. On bloque les grilles en soutien à toutes les victimes de ce professeur et pour exprimer toute notre colère", s'exprimait une élève en classe de terminale le 3 décembre 2024.

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"Il n'y a personne qui s'y attendait. C'était quelqu'un de normal que les élèves appréciaient. On a vécu ça comme une véritable onde de choc", racontait un autre élève. L'homme demandait à se faire appeler "tonton" auprès des élèves, et était auteur de blagues au goût souvent douteux.