Infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, caissières... Les femmes constituent 61% des travailleurs clés de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Une étude de l'Insee met en lumière, ce lundi 7 mars, à la veille de la journée internationale pour les droits des femmes, combien elles sont indispensables au bon fonctionnement de la société. En Bourgogne-Franche-Comté, elles occupent 61% des postes qui répondent aux besoins essentiels de la population, comme se nourrir, se soigner, etc.
84% de femmes dans les métiers médico-sociaux
Les sphères sanitaire, sociale et de l’aide à la personne recouvrent à elles seules près de la moitié des métiers clés. Infirmières, aides-soignantes, agents hospitaliers, les métiers de la santé et de l’aide à la personne comptent jusqu'à 84% de femmes en Bourgogne-Franche-Comté.
Dans le secteur de l'hygiène et de la propreté, 65% des actifs sont des femmes.
Caissières ou vendeuses, boulangères, ouvrières alimentaires... Elles sont également plus nombreuses -55%- à occuper un emploi concernant l'alimentation et les commerces dits "essentiels". "La féminisation est toutefois traditionnellement bien plus forte parmi les caissiers ou les vendeurs, 73 %", précise l'Insee.
Du côté de la logistique, du transport et de la sécurité, trois secteurs clés, les femmes sont largement moins nombreuses. Elles représentent moins de 30% des routiers, livreurs ou forces de l’ordre.
Les travailleurs et travailleuses "essentiels" sont moins qualifiés
Ces travailleurs et travailleuses clés sont généralement moins qualifiés que les autres professions. Cet écart de qualification est d'autant plus important chez les femmes : 53% des travailleuses clés sont titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur, contre 62% des autres actives de la région.
Les femmes sont moins bien rémunérées
90% des travailleurs clés sont salariés. Etant moins qualifiés que les autres salariés de la population, ils sont moins bien payés : 12,30€ nets contre 13,22€ nets pour une heure de travail, estime l'Insee.
Ce chiffre cache des disparités au sein des travailleurs essentiels. En effet, l'Insee constate que "les travailleuses clés sont payées 8% de moins que leurs homologues masculins". Elles gagnent autour de 12€ nets. Leur salaire moyen en équivalent temps plein est souvent inférieur à 1 500€ nets par mois.
Mais ça, c'est quand elles occupent un poste à temps complet. Or, 35% des femmes exerçant un métier clé, le font à temps partiel. Leur rémunération annuelle est par conséquent plus faible.
L'Insee ajoute qu'"en raison d’horaires souvent décalés, elles utilisent davantage la voiture pour se rendre au travail". Dans le contexte de fin 2021-début 2022 de la forte augmentation des prix du carburant, elles doivent faire face à des dépenses en augmentation et difficilement contournables.