"Un fleuron de l'industrie qui s'en va" : liquidation judiciaire prononcée pour Valti à Montbard, 132 salariés licenciés

Les salariés de l'entreprise de métallurgie Valti, située à Montbard en Côte-d'Or, espéraient depuis des mois retrouver un repreneur pour sauver leur usine et leurs emplois. Mais le tribunal de commerce de Dijon en a décidé autrement en prononçant ce matin la liquidation judiciaire de l'entreprise.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les espoirs n'auront pas suffi. Ce mardi 4 février, le tribunal judiciaire de Dijon vient de prononcer la liquidation judiciaire du groupe Valti et le licenciement de ses 132 salariés.

"La perte d'un savoir-faire unique"

À la sortie de l'audience, c'est un sentiment de gâchis qui l'emporte avec ce "fleuron de l'industrie qui s'en va", regrette Nicolas Rosticher, délégué CGT et secrétaire adjoint au CSE de Valti. "Du regret aussi de voir cet outil de travail qui s'arrête, et la perte du savoir-faire unique de ses salariés."

Nicolas Rosticher, délégué CGT et secrétaire adjoint au CSE de Valti à la sortie de l'audience du tribunal de commerce de Dijon. © Guillaume Robin

132 salariés licenciés

Cette liquidation était inéluctable, selon Frédéric Pissot, secrétaire général de l'Union départementale CGT Côte-d'Or. "Trois mois pour retrouver un repreneur, c'est beaucoup trop court ! La loi Florange n'est clairement pas adaptée aux cas des grosses usines comme celle de Valti...", renchérit le syndicaliste.

Dans un communiqué, la maire de Montbard, Laurence Porte (Horizons) réagit en apportant ses "pensées de soutien (...) aux salariés et leurs familles". Elle évoque aussi " la mise en place d’une cellule d’appui à la sécurisation professionnelle" et un "job dating avec les entreprises du territoire". Elle ajoute que la prise en charge des 132 salariés licenciés a été travaillée en amont avec les différents acteurs (Dreets, France Travail, UIMM) et que la ville de Montbard jouera pleinement "son rôle d'écoute et d'accompagnement " des futurs demandeurs d'emploi. Les 132 ex-salariés licenciés de Valti vont pouvoir bénéficier d'un Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) et avoir accès sans délais aux revenus de l'assurance chômage.

Des salariés de Valti à l'annonce de la décision judiciaire © Guillaume Robin

Fin de course pour l'équipementier automobile

Depuis 1965, Valti fabriquait des tubes pour les marchés de l'automobile, de la distribution et de la mécanique, un savoir-faire reconnu dans le monde entier. Mais depuis plusieurs années, l'entreprise souffrait de la concurrence venue d'Asie et d'Amérique du Sud. En plus de la baisse des commandes dans le secteur automobile, les comptes de l'entreprise côte-d'orienne ont sombré dans le rouge.

La lueur d'espoir de 2022 - le rachat par un groupe allemand - n'est que de courte durée. Le temps pour le groupe Mutares de "siphonner" la trésorerie de l'équipementier, selon les syndicats. Une acquisition "purement capitalistique", déplore le délégué CGT Frédéric Pissot, pour qui le repreneur allemand a tout simplement appliqué "une stratégie commerciale qui ne tenait pas la route".

En un an, Valti perd près d'un tiers de chiffre d'affaires. 70 emplois sont supprimés.

En 2024, François Martin, le PDG, rachète l'entreprise sans parvenir à la redresser.

La liquidation judiciaire prononcée ce 4 février 2025 met un terme à 60 ans d'existence d'une entreprise côte-d'orienne, considérée comme un fleuron de l'industrie métallurgique française.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information