"Ne pas être les dindons de la farce" : en attente du futur gouvernement, nouvelle mobilisation des fonctionnaires en Bourgogne et Franche-Comté ?

Les 10, 11 et 12 décembre, Force Ouvrière avait annoncé un mouvement de grève contre les différentes coupes budgétaires touchant la fonction publique. La censure imposée par le gouvernement Barnier a bouleversé les plans. En Bourgogne et en Franche-Comté, trois mobilisations ont toutefois été maintenues.

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À l'appel du syndicat Force Ouvrière (FO), ce mardi 10 décembre devait marquer le début de trois jours de mobilisation contre les différentes coupes budgétaires impactant la fonction publique, mais aussi "en convergence" avec d'autres secteurs. Cependant, la censure imposée par le gouvernement de Michel Barnier a changé les plans.

Dans un communiqué datant du 6 décembre, le syndicat annonce "suspendre son mouvement de grève (...) dans l'attente des orientations du nouveau gouvernement". Sandrine Pastor, secrétaire générale de Force Ouvrière en Saône-et-Loire, précise la position du mouvement : "nous allons soutenir toutes les mobilisations déjà prévues dans le calendrier."

 

Dans la Nièvre et en Saône-et-Loire, aucune manifestation n'est prévue. En revanche, l'intersyndicale de l'éducation de Côte-d'Or a déjà programmé un rassemblement devant le rectorat à 14 h. Dans leur communiqué commun, les organisations précisent d'ailleurs "qu'une audience sera demandée par les syndicats présents en assemblée générale."

Un autre rassemblement est annoncé. Reynald Millot, secrétaire général de l'union départementale de Force Ouvrière dans l'Yonne, indique que la manifestation devrait débuter à 14 h sur le parvis de la cathédrale d'Auxerre, avant de se diriger vers la préfecture. "L'éducation et une partie de la santé seront mobilisées", ajoute-t-il.

En Franche-Comté, le syndicat prévoit également une mobilisation à 14 h devant le CHU de Besançon.

L'objectif : Peser sur le futur gouvernement

Le budget 2025, élaboré par l'ex-Premier ministre Michel Barnier, a été abandonné. Ce budget prévoyait néanmoins la suppression de 4 000 postes d'enseignants, principalement en maternelle et en élémentaire.

L'ancien gouvernement envisageait également de réaliser des économies par le biais d'une nouvelle taxe sur les sodas et d'une prise en charge partielle du coût du transport médical par les patients.

Reynald Millot explique les raisons du maintien de la mobilisation : "Nous voulons peser sur le futur gouvernement, afin que les services publics ne soient pas considérés comme une variable d'ajustement." Cette position est partagée par les principaux syndicats de l'éducation en Côte-d'Or.

Ils ciblent plus particulièrement le chef de l'État, Emmanuel Macron. "Ses attaques contre les fonctionnaires se poursuivront avec le prochain gouvernement. Il reste un interlocuteur à l'Élysée", estiment-ils. De son côté, Reynald Millot conclut en lançant : "nous ne voulons pas être les dindons de la farce !"

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