Jeudi 26 novembre 2020, l’ensemble des personnels de l’éducation de la ville de Besançon ont manifesté à 10h sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Ils demandaient plus de moyens humains pour l'application du protocole sanitaire dans les établissements.
À l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, FO SUD, UNSA, les personnels de l’éducation de la ville de Besançon (animateurs périscolaires et administratifs, restauration scolaire, agents d’entretien etc.) ont fait grève ce jeudi 26 novembre 2020. Un rassemblement a eu lieu sur l’esplanade des Droits de l’Homme à 10 h. Ils étaient environ une centaine à manifester.
Ils dénonçaient la mise en œuvre d’un protocole sanitaire renforcé dans les établissements scolaires et périscolaires, sans moyens supplémentaires. "On n'a pas sufisamment de moyens. En restauration, quand on voit qu'elles sont que deux pour plus de 140 élèves, qu'elles n'ont aucune aide, qu'elles doivent suivre le protocole, désinfecter et faire le deuxième service, c'est très compliqué", se désole Corine Vuillemin, agent d'entretien et de restauration, "on essaie au maximum de respecter le protocole mais c'est très compliqué. On essaie d'être professionnel mais c'est pas possible d'être à 100% tout le temps".
La crise sanitaire a accentué le mal être qu'il y a depuis des années. Les agents n'en peuvent plus
Ce mouvement de grève de la part des personnels de l'éducation est inédit et représentatif d'un ras-le-bol général selon Sandrine Delatour, Atsem et représentante CFDT : "Pour les agents qui gagnent moins de 500€ c'est un effort financier énorme de se mettre en grève, c'est pour ça que c'est une grande première". Elle continue : "La crise sanitaire a accentué le mal être qu'il y a depuis des années. Les agents n'en peuvent plus. Il faut dire que ce sont des agents qui sont contractuels pour la plupart et qui sont les plus bas salaires de toute la collectivité".
Des sites d'accueil scolaires et périscolaires fermés
"Nous alertons sans relâche sur l’impossible mise en application du protocole. Les animateurs, déjà en nombre insuffisant en temps normal, appliquent tant bien que mal le non brassage des niveaux ou des classes à défaut de faire respecter la distanciation", alerte quant à elle l’intersyndicale dans un communiqué. Elle attire également l’attention sur la surcharge de travail engendrée par les mesures sanitaires.
Ainsi, l’intersyndicale demande le recrutement de personnels d'entretien pour le nettoyage et la désinfection des écoles, la titularisation des agents contractuels de longue date, le recrutement d'animateurs périscolaires et l'abrogation du jour de carence.
En conséquence de la grève, 58 des 70 sites d'accueil (école et sites périscolaires) étaient fermés ou complètement désorganisés.