Besançon : on vous explique pourquoi les professeurs du lycée Jules-Haag sont en grève

Soutenus par les fédérations de parents d’élèves, les professeurs du lycée Jules-Haag à Besançon (Doubs) manifestent devant l’établissement pour dénoncer une baisse du nombre d’heure d’enseignement.

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En vingt ans de métier, Jade Thévenet n’a jamais fait grève. C’est donc une première pour cette professeure de SVT qui enseigne au lycée Jules-Haag de Besançon. C’est la baisse récurrente des moyens accordés à son établissement qui lui a fait franchir le pas, celui de se mobiliser auprès d’une soixantaine d’autres collègues à l’appel de l‘intersyndical, SNES-FSU, CGT Educ’action et SUD.

La raison du mouvement : la diminution des heures d’enseignement.

En moyenne chaque élève perdra 5,4 journées de cours par rapport à cette année » pointe le communiqué de l’intersyndicale.

Communiqué de l'intersyndicale

« La dotation horaire globale (DHG) attribuée par le Rectorat au lycée Jules-Haag pour la rentrée 2022 est en baisse de 65h » par semaine pour la partie générale et technologique « et de 8h » par semaine pour la partie professionnelle c’est-à-dire sur le site Marceau (anciennement lycée Montjoux).

Une baisse constante des moyens

Devant l’établissement ce lundi matin professeurs et syndicats tapent sur des tambourins. Sans cesse. Comme l’est sans cesse la baisse des dotations à Jules-Haag. « Cela fait déjà deux années de suite que le Rectorat baisse fortement le nombre d’heures aux élèves et ça continue de baisser alors qu’on a le même nombre d’élèves. Il faut faire comprendre au Rectorat que les moyens alloués pour la rentrée prochaine ne sont pas acceptables pour les élèves » analyse Anne Lescalier du syndicat SNES-FSU et professeure d’histoire-géographie.

Un leitmotiv que déplore aussi Jade Thévenet : « cette année encore, on va nous supprimer des groupes en français, en mathématiques, l’année prochaine ce sera en sciences ».  

Les conséquences d’une fusion en 2016 ?  

En 2016, les lycées Jules-Haag et Montjoux fusionnent et deviennent le lycée Jules-Haag, réparti sur deux sites : le site « Marceau » du nom de l’avenue où se trouve le lycée Montjoux et le site « Labbé », du nom de la rue du lycée Jules-Haag. Ce nouvel établissement « polyvalent à vocation scientifique et industrielle » devient ainsi le deuxième plus gros lycée de Besançon après le lycée Pergaud. Mais dès le mariage annoncé, des postes sont supprimés.

« Avec cette fusion, on a déjà perdu un chef d’établissement, des CPE, des postes de documentalistes, d’agents des travaux, et chaque année on nous demande de rendre encore plus d’heures. C’est injuste » estime Sylvain Demonchy, professeur d’anglais sur le site Marceau et syndiqué Sud.

Ce lycée est vendu comme un lycée aidant ses élèves en difficultés, permettant à tous les élèves de réussir et de trouver leur voie et on se rend compte que c’est un mensonge

Anne Lescalier, syndicat SNES-FSU et professeure d’histoire-géographie

Face à cette perpétuelle dégradation, les personnels revendiquent une dotation suffisante pour maintenir les conditions actuelles d’apprentissage et un rééquilibrage des heures-postes et heures supplémentaires. Ils maintiennent la revendication du retour des postes perdus injustement suite à la fusion et demandent à être reçus au Rectorat.

Mais jusqu’à présent la réponse du Rectorat est, selon les syndicats, toujours la même : « tout le monde doit faire des efforts ».      

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