Alors que près de la moitié des communes haut-saônoises ont choisi le retour à la semaine des quatre jours, une dizaine dans le Jura et 14 dans le Territoire de Belfort, la ville de Besançon se laisse quatre mois pour organiser une large consultation pour la rentrée 2018.
Le retour à la semaine de quatre jours serait moins cher et plus simple, mais la municipalité bisontine n'entend pas céder à la facilité. L'adjoint à l'éducation Yves-Michel Dahoui veut organiser un grand débat démocratique à compter de septembre, avec des conférences d'experts et discussiosn entre les parents d'élèves mais aussi les enseignants, les grands-parents, les associations de loisirs...
Ce sont d'ailleurs toutes ces personnes qui au mois de décembre seront appelées aux urnes pour répondre à deux questions dans les bureaux de vote classiques : "Êtes-vous pour le maintien du système actuel (sur cinq jours et non quatre) ? " et "si oui, souhaitez-vous que la neuvième demi-journée soit placée le mercredi ou le samedi matin ?"
"Ce n'est pas un référendum à proprement parler car il exclurait les résidents extérieurs à Besançon mais qui y scolarisent leurs enfants et les étrangers. De plus le référendum nous oblige à poser une seule question à laquelle on répond juste par oui ou non", précise Yves-Michel Dahoui. "Il s'agit là d'une véritable question de société, dont l'État devrait d'ailleurs s'emparer clairement et ne pas le regarder par le petit bout de la lorgnette. C'est pour cela que je souhaite organiser des réunions d'information de haut niveau, qui donnent toutes les clefs aux Bisontins. C'est l'occasion d'utiliser la démocratie directe à bon escient."
Certes l'adjoint à l'éducation a bien sa propre opinion sur le sujet mais il ne l'imposera pas aux administrés. Pour lui, après de nombreuses lectures, l'étalement des apprentissages est la meilleure solution en incluant le samedi matin. Même s'il n'est pas adapté à la petite enfance, aux classes de maternelle. "Il faudrait aussi réduire les vacances scolaires, y compris intermédiaires, et enseigner sur de plus longues périodes comme nos voisins européens. Mais tout ceci est à débattre encore une fois en connaissance de cause. Et quel que soit le résultat de la consultation, je ne le prendrai pas comme un désaveu politique, loin de là !", conclut-il.