Ce Strasbourgeois s'était vu refuser l'entrée de la Citadelle de Besançon. Le tribunal administratif avait rejeté sa requête. Il avait porté au nom de la liberté un recours devant le Conseil d'Etat.
Mickaël Lechantre devant le Conseil d'Etat. Cet ingénieur informaticien de 33 ans marche pieds nus été comme hiver. Il est allé au bout de la procédure.
Ce Strasbourgeois s'était vu refuser plusieurs fois l'entrée de la Citadelle à Besançon. Il invoque les libertés individuelles d'aller et venir pieds nus comme bon lui semble. Il conteste le règlement de la Citadelle de Besançon qui demande aux visiteurs d'être chaussés, tout simplement pour des raisons de sécurité dans ce lieu chargé d'histoire, d'escaliers et de vieilles pierres
Le règlement intérieur de la Citadelle de Besançon pouvait-il légalement interdire aux visiteurs d'y "marcher pieds nus" ? C'est la question qu'examinera cet après-midi le @Conseil_Etat, avec en arrière-plan, celle des limites à la liberté de se vêtir dans les lieux publics.
— Jean-Baptiste Chevalier (@JB_Chevalier) 17 septembre 2018
Voici ce qu'avait dit le tribunal administratif de Besançon en avril 2016
Dans son jugement du 14 avril 2016, le tribunal a admis que cette restriction à la liberté individuelle du choix par chacun de sa tenue vestimentaire, pendant la durée des visites, trouve légalement sa justification dans les différents motifs avancés par les autorités en charge du bon fonctionnement du site, qui, en plus des cheminements prévus entre les ouvrages fortifiés, comporte en effet diverses installations accueillant notamment un jardin zoologique et des musées.
Une telle mesure n’a pas, en effet, été jugée disproportionnée au regard de la nécessité de prévenir les accidents et blessuressusceptibles de se produire du fait des travaux permanents menés depuis plusieurs années dans toutes les zones de la Citadelle, de limiter les risques de transmission de maladies par les animauxpouvant entrer en contact direct ou indirect avec le public, et de garantir un usage par chacun qui soit conforme à la destination du site, et respectueux de certains lieux fortement connotés, comme le musée de la Résistance, et également des autres visiteurs en général.
Dans ces conditions, la décision par laquelle les autorités en charge du bon fonctionnement du site ont refusé de supprimer cette interdiction n’a pas été regardée comme illégale."