Mayotte : 14 techniciens comtois partent aider à rétablir l'électricité sur l'île, après le cyclone Chido

Ils s'envoleront pour Mayotte ce mardi 21 janvier. Huit heures par jour pendant deux semaines, des techniciens d'Enedis Franche-Comté travailleront à réparer le réseau électrique de l'île, partiellement détruit par le cyclone Chido. Objectif : réalimenter l'ensemble des foyers avant de rentrer.

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Décollage de Paris pour un réveil dans l'hémisphère sud. Après la protection civile jurassienne, des techniciens d'Enedis Franche-Comté partent en renfort à Mayotte, ce mardi 21 janvier. Dix d'entre eux travaillent dans le Doubs, quatre dans le Jura.

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Ils comptent parmi les 2 500 membres de la Force d’intervention rapide d'électricité (FIRE) d’Enedis (filiale EDF). Des professionnels habilités à intervenir dans des régions victimes d’aléas climatiques pour réparer le réseau et rétablir l'électricité.

57 techniciens Enedis partent remplacer leur collègues sur place, le 21 janvier 2025. © Enedis

Un Mahorais dans la cohorte

Quand le cyclone Chido s'est abattu sur Mayotte en décembre, Enedis a formé une cellule de crise, proposant aux salariés d'y partir en renfort. Saïd M'combani s'est porté volontaire. Le technicien travaille à l'agence de Miserey-Salines, dans le Doubs. Un engagement personnel évident, puisqu'il a lui-même grandi et vécu à Mayotte, dans le village de Mtsahara, à l'extrême nord de l'île. 

Après la tempête, Saïd M'combani suivait de près l'actualité de Mayotte, où une partie de sa famille réside toujours. Connecté à son île via son smartphone, il a pu constater "l'état du réseau électrique" dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. 

Je voyais les difficultés rencontrées par nos amis d'EDM. Ca donne envie d'aller les aider.

Saïd M'combani, technicien Enedis

Électricité de Mayotte (EDM) est le producteur, distributeur et gestionnaire d'électricité local. Mais sa masse salariale ne suffit pas face à l'ampleur des dégâts. À Mayotte, si 80% des lignes haute-tension sont enfouies et indemnes, les lignes basse-tension du département ont été sévèrement endommagées par le cyclone.

Conditions de travail précaires

Le travail à fournir est donc conséquent : deux fois plus important qu’à Saint Martin, en 2017, après le passage de l’Ouragan Irma, pourtant le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique, selon l’antenne locale de France Télévisions Mayotte la 1ère

Pour cette raison, des techniciens Enedis, venus d'autres régions de France, sont sur place depuis le 20 décembre. Certains ont sacrifié Noël pour prêter main-forte à leurs homologues mahorais. Une fois rentrés, ils transmettent des informations aux nouvelles cohortes, afin de les préparer au mieux.

De nombreuses nacelles ont aussi été affrêtées à Mayotte par Enedis, dès décembre 2025. © Enedis

Saïd M'combani n'a qu'une inquiétude, celle de retrouver son département défiguré. Concernant sa mission, il se sait "préparé" : "Enedis est une entreprise habituée à gérer des situations de crise". De quoi le faire voler tranquille vers son île, dont il aura malheureusement peu le temps de profiter, à raison de 8 heures de travail par jour. 

"Les organismes sont vite éprouvés en zone humide et en période de fortes chaleurs", commente Jean-Christophe Walliser-Klein, chef de cohorte. Alors les techniciens travailleront "principalement le matin". Ils vivront "dans des conditions somme toute précaires".

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"L'objectif reste atteignable"

Sa cohorte, la troisième et dernière dépêchée sur place, a pour mission de rétablir l'électricité dans l'ensemble des foyers mahorais. Plongés dans le noir depuis plus un mois et demi, certains résidents s'impatientent. Des habitants de Labattoir, sur Petite-Terre, ont bloqué une route pour manifester leur détresse, le 15 janvier.  

Les techniciens Enedis travaillent au plus près de la population mahoraise, en janvier 2025. © Enedis

Lors de sa visite sur l'île fin décembre, le Premier ministre François Bayrou avait souhaité que  l'électricité soit "rétablie dans chaque foyer fin janvier". D'après les dernières remontées du terrain, Jean-Christophe Walliser-Klein a "bon espoir" que l'objectif soit atteint avant le retour de sa cohorte, le 5 février. 

L'entraide, la rencontre avec la population : en tous les cas, l'expérience unique de ces techniciens sur place constitue "une fierté pour ceux qui rentrent", et "une envie de le vivre" pour ceux qui partent. 

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