Le procès des deux individus qui avaient tenté de braquer le McDonald's d'Ecole-Valentin dans la périphérie de Besançon en juin 2016 vient de s'achever aux assises du Doubs. Le premier est condamné à 8 ans de prison, le second à 5 ans.
L'affaire, rocambolesque, avait fait les choux gras de la presse locale et nationale en juin 2016. Il faut dire qu'en matière de braquage raté, on fait difficilement pire ! Deux Montbéliardais, âgés de 24 et 27 ans, avaient menacé avec une arme les salariés du restaurant McDonald's d'Ecole-Valentin, près de Besançon, avant de s'enfuir avec un butin de 2 211 €.
Problème : c'est précisément dans ce fast-food qu'étaient venus dîner onze membres du GIGN, habillés en civil...
Le procès des braqueurs s'est ouvert aux assises du Doubs le 4 juillet 2018. Il a duré trois jours. La Cour a finalement condamné les accusés à 8 ans d'emprisonnement pour l'un, 5 ans pour l'autre.
Ce passage devant le tribunal n'était pas une première pour les deux jeunes hommes, déjà bien connus des services de police (l'un des deux avait été condamné à 22 reprises).
Rappel des faits
Le 5 juin 2016, un peu avant 21 heures, deux individus revêtis d'un foulard sur le visage faisaient irruption dans le Mc Donald's d'Ecole-Valentin.Arme à feu en main, l'un des deux malfaiteurs avait alors tiré en l'air et mis en joue les clients présents à l'intérieur et leur ordonnant de se coucher au sol. Pendant que son partenaire s'affairait à récupérer l'argent contenue dans les caisses. 2 211,84 € exactement.
Manque de pot pour les deux braqueurs, au même moment, 11 agents du GIGN, habillés en civil, étaient en train de manger dans le fast-food et assistent à la scène.
Professionnels, les militaires du GIGN avaient "attendu que les malfaiteurs sortent du restaurant pour intervenir", expliquait à l'époque la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot.
Prenant conscience de la tournure de la situation, les deux braqueurs avaient alors tenté de s'enfuir, poursuivis par les gendarmes. En vain.
Le premier braqueur sera interpellé après une chute dans les escaliers. Le deuxième lui refusera de s'arrêter malgré les sommations et mettra même plusieurs fois en joue ses poursuivants. Ces derniers avaient finalement tiré pour l'arrêter, puis l'interpeller à son tour.