Selon la légende, le bleuet était une des seules fleurs à persister sur les champs de batailles ravagés par les obus. C'est aussi le surnom des jeunes recrues qui arrivaient sur les champs de bataille avec les nouveaux uniformes bleus quand les vétérans portaient encore le pantalon rouge. Le bleu de la fleur rappelle également la première couleur du drapeau français.4/11 au 13/11, l’Œuvre nationale du Bleuet de France lance sa nouvelle campagne de dons. pic.twitter.com/47QhHYQMVb
— Ministère des Armées (@Defense_gouv) November 7, 2019
Symbole de réinsertion par le travail
En 1925, le Bleuet devient officiellement un insigne à l'initiative de deux infirmières : Charlotte Malleterre, fille du commandant de l'Hôtel national des Invalides, et Suzanne Leenhardt. Touchées par le sort des blessés de guerre, elles organisent des ateliers durant lesquels sont brodées ces fleurs à l'aide de tissu. L'ensemble des recettes est versé aux patients.Au début des années 1930, les fleurs réalisées par les anciens combattants sont vendues dans les rues, et en 1935, l'Etat officialise la vente du bleuet le jour de l'Armistice. Après la seconde guerre mondiale, en 1957, l’Etat décide de créer un deuxième jour de collecte chaque 8 mai.
En 1991, l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) décide de prendre en charge la gestion de l’Œuvre.
C'est une loi adoptée début 2012 sous Nicolas Sarkozy, relative à la journée d'hommage à tous les morts de France, qui a poussé le chef d'état-major des armées à demander à l'ensemble de ses militaires de le porter durant les commémorations.
Le Bleuet a finalement été remis sur le devant de l'estrade par François Hollande, lors des commémorations de 2012.

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Le coquelicot en Angleterre
En Angleterre, des coquelicots en papier fleurissent sur les poitrines des Britanniques à la place du Bleuet. Tiré d'un poème écrit par un soldat canadien lors de la deuxième bataille d'Ypres, le "poppy" (coquelicot, en français) a été adopté comme symbole en 1921 par la Royal British Legion, une association chargée des anciens combattants.Là-encore, les origines sont multiples. Le coquelicot pousse pratiquement partout, y compris dans les zones les plus affectées, et notamment en Flandre. Par ailleurs, les habits traditionnels des soldats britanniques étaient rouges.

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