Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a confirmé ce mardi 10 juillet réduire de 400 millions d'euros le budget des Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) afin qu'elles se recentrent sur leurs "missions prioritaires". Les 4 chambres départementales emploient 500 personnes dans la région.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a confirmé ce mardi 10 juillet devant les présidents des CCI réunis à Paris, les conclusions d'un rapport commandé il y a quelques mois. Celui-ci prévoit que l'Etat réduise de 400 millions d'Euros ses aides aux CCI d'ici 2022 ce qui entraînerait la suppression de 2 500 équivalents temps plein.
"Il est indispensable que nous nous mettions d'accord sur les missions prioritaires, qui justifient le recours à une taxe affectée", a détaillé le ministre, jugeant nécessaire de recentrer l'action sur "trois missions" : "l'appui aux entreprises", notamment "l'aide à la création d'entreprises", "la formation initiale dans les territoires", via le financement des écoles de commerce, et "la représentation des entreprises, notamment pour faire valoir la voix des entreprises au niveau local".
L'État promet en échange une baisse équivalente des prélèvements obligatoires sur les entreprises, ciblée sur deux "impôts de production": la CVAE et CFE. Les syndicats, eux, redoutent une casse sociale et une privatisation des structures accompagnant les entreprises.
"Ce n'est pas une punition puisque les salariés ont remarquablement fait leur travail", Bruno Le Maire
"Nous verrons comment, étape par étape, ces économies peuvent se faire et je souhaite qu'il y ait régulièrement un bilan d'étape année par année pour voir si effectivement la facturation se développe correctement ou s'il y a des points de blocage et des améliorations à apporter, a encore indiqué le ministre. Il y aura aussi un impact sur les personnels, nous le savons, et c'est ma première préoccupation. Ce n'est pas une punition puisque les salariés ont remarquablement fait leur travail.
Il s'agit simplement une fois encore d'être capable de faire un travail tout aussi efficace pour les entreprises dans des conditions différentes. Ces départs coûteront cher. Ils coûteront cher en raison du statut et je sais que c'est une charge supplémentaire pour les CCI en plus des économies qui sont demandées. Non seulement, il faudra accompagner chaque salarié, mais il faudra aussi vous accompagner, vous les CCI, car je ne veux pas de double peine pour les CCI : d'un côté, la réduction de la taxe affectée et, de l'autre, un coût sur les personnels »