Les musiciens de Potlatch, férus de jazz, sont venus nous rendre visite sur le plateau de #studio3. Une belle rencontre musicale qu'on vous propose de découvrir sur France 3 Franche-Comté.
L'histoire de Potlatch débute dans un atelier jazz au Conservatoire de musique de Besançon. A l'époque, les cinq musiciens venus d'univers totalement différents font leurs gammes sur les grands standards du jazz. Ils décident par la suite de laisser libre court à leur imagination en créant un quintet. Jordan Teixeira à la guitare, Constantin Meyer au trombone et au serpent, Florent Ormond au saxophone soprano et au duduk, Louis Vicérial à la basse et Hugo Dordor à la batterie font naître Potlatch.
En chinook, la langue des Amérindiens vivant sur la côte Pacifique, potlatch signifie "donner". Ce terme se rapporte d'ailleurs à une cérémonie lors de laquelle des offrandes sont effectuées, dans l'attente d'une contrepartie, de la part d'un individu ou d'un groupe d'individus. "Grâce à ça chacun donne le maximum, et chacun donne en retour, et ça crée quelque chose. On ne voulait pas coller à un style, on ne se donne pas de limite" explique Florent Ormont, talentueux saxophoniste, également professeur dans la vie de tous les jours.
Le groupe bisontin nous offre des sonorités du Moyen-Orient, des Balkans, mais aussi d’Afrique ou encore d’Europe. En 2017, l'album Agora est né de la belle collaboration entre ces cinq amoureux de musique, soucieux de partager entre eux, mais aussi avec le public. Sur le plateau de #studio3, ils nous ont fait le plaisir d'interpréter deux titres inédits, fraîchement composés pour leur nouvel album, dont la sortie est prévue cette année.
Découvrez "Dune" de Potlatch :
Découvrez "D'une rive à l'autre" de Potlatch :
Le jazz, c'est une alchimie. Sans communication, sans échange et sans feeling entre les musiciens, impossible de transmettre. La recette est semble-t-il bien maîtrisée par les membres du quintet. "C'est beaucoup d'écoute. C'est ce qui est difficile ; d'être très présent, pour pouvoir réagir aux autres. On se donne des points d'appel et on réagit les uns aux autres" détaille Louis Vicérial, bassiste de Potlatch.
Ce style de musique originaire du Sud des États-Unis et créé à la fin du XIXe siècle est parfois jugé trop intello et peu accessible pour le grand public. Il offre pourtant aux musiciens une porte ouverte vers l'improvisation et la spontanéité. Lorsque ces derniers restent à hauteur d'oreilles, cela rend à merveilles. Potlatch connait sans aucun doute la recette. "On ne voulait pas d'une musique trop intellectuelle, mais plutôt sensible" confirme Jordan Teixeira, guitariste bien connu du milieu musical bisontin de par sa collaboration avec plusieurs autres groupes locaux.
En plus d'être en harmonie collective, les cinq hommes prennent manifestement beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Sur scène ou en coulisses, les sourires et la complicité fusent. C'est la cerise sur le gateau.
Sarah Rebouh a rencontré Potlatch sur le plateau de #studio3. Découvrez leur interview :
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