Faire hospitaliser son ours en peluche ? Et pourquoi pas ! L'événement, organisé chaque année, vise à familiariser les élèves de maternelle au monde hospitalier.
Arpenter la fac de médecine de Besançon, c'est déjà se croire un peu à l'hôpital. Mêmes couloirs, mêmes couleurs - blanc pour les blouses, vert pour les murs - sauf que cette fois, c'est pour de faux.
Dans un décor plus vrai que nature, la corporation des étudiants de médecine accueillait une quarantaine d'élèves en maternelle ce lundi matin pour l'ouverture de son « hôpital des nounours », pas très loin du CHRU Jean-Minjoz.
Le principe est simple : l'enfant apporte apporte son doudou préféré, soi-disant souffrant, puis il le présente aux aspirants médecins, avant d'assister à toutes les étapes de la guérison. IRM, table d'opération, exercices de rééducation : on y croirait, on vous dit. L'odeur d'éther en moins, la poésie en plus. Histoire de dédramatiser.
Dédramatiser l'hôpital
« Nous voir au travail, ça désensibilise les enfants, nous glisse Salomé Monfray, alors occupée à recoudre une peluche blessée au bras. L'étudiante en deuxième année de médecine poursuit : ça nous aide aussi à nous occuper des enfants, à trouver le vocabulaire adapté ».
D'un côté, on désensibilise les enfants ; de l'autre, ça nous aide à trouver le vocabulaire adapté.
Marcher sur des œufs, toujours garder le sourire : le but est bien sûr d'amener les enfants en douceur vers l'hôpital, cet univers qu'on leur souhaite de découvrir le plus tard possible.
Certains pourtant ne manquent pas d'aplomb : « J'avais peur de leur parler de piqûres, mais on rencontre des gamins qui foncent tête baissée », s'amuse une autre jeune fille en blouse blanche.
Plus de 400 enfants, tous issus des écoles maternelles du coin, défileront avec leurs instituteurs d'ici vendredi. Le programme, prévu chaque année sur quatre jours, est donc passé à cinq jours pour satisfaire toutes les demandes. La rançon du succès.
Et comme on aime garder le meilleur pour la fin, voici une petite compilation des réactions recueillies ce matin auprès des meilleurs nounoursologues de Franche-Comté :