Le vice-président de l'association de chasse de Mamirolle (Doubs) a retrouvé son 4x4 incendié, ce samedi 25 janvier. Une énième menace venant, selon lui, d'une famille du village avec laquelle il est en conflit. Il a de nouveau déposé plainte et espère obtenir des mesures de protection.
Quand il retrouve son véhicule en feu, ce samedi 25 janvier au petit matin, Jérémy Vieille n'a pas de doute sur l'identité des responsables. Ce chasseur de Mamirolle, dans le Doubs, raconte subir les intimidations et les violences répétées d'une autre famille de chasseurs, depuis plusieurs années.
Un conflit de village qui s'exprime notamment sur le terrain de la chasse et prend des proportions inquiétantes. Également vice-président de l'association communale de chasse (ACCA), le trentenaire a une nouvelle fois porté plainte auprès de la gendarmerie de secteur. Une enquête a été ouverte ; les causes de l'incendie restent inconnues. Mais lui espère être protégé par les autorités.
28 plaintes en onze ans, selon lui
Avant-dernière intimidation en date : un sanglier mort sur son palier, le 30 décembre dernier. Cette fois-ci, il raconte avoir vu ces agresseurs déposer la bête devant chez lui.
Ils se seraient également montrés violents physiquement, à certaines occasions. Il y a quatre ans, Jérémy Vieille dit avoir été passé à tabac sur sa terrasse dans un dépôt de plainte que nous avons consulté. Hospitalisé, il écope de deux mois d'arrêt de travail et d'un traitement aux antidépresseurs.
Le plus courant, ce sont des dégradations à son domicile ou des menaces de mort, à l'oral comme par téléphone ou sur les réseaux sociaux. Autant d'agressions et d'intimidations qui l'ont poussé, lui et ses proches, à écrire au procureur de Besançon, au préfet du Doubs, au procureur de Paris et à déposer d'après lui 28 plaintes en l'espace de onze ans.
Des mesures de protection demandées
"On n'a jamais pris d'avocat. Ça ne m'a pas intéressé de dépenser des milliers d'euros alors que je suis la victime et que je suis dans mes droits." Mais Jérémy Vieille est "content qu'on puisse en parler".
Il déclare que cette situation l'affecte quotidiennement, qu'il ne sort jamais seul et ne vit pas sereinement. De cette plainte, il espère obtenir une mesure d'éloignement, "qu'on nous protège et qu'on les écarte de nous".
Une menace de mort est un délit punissable de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.