Les housses de confinement permettent de faciliter le transport des patients atteints de coronavirus. C’est Tanit évolution, à Touillon-et-Loutelet dans le Doubs, qui confectionne ces produits 100% français !
Des grandes bâches transparentes trônent au milieu d’une ambulance. Au centre de ce couloir translucide, un lit pour transporter un patient atteint du coronavirus. Cette housse de protection a été créée en Franche-Comté par l’entreprise Tanit évolution. Elle permet aux ambulanciers de gagner du temps dans la désinfection du véhicule.
C’est Bruno Puveland, ambulancier en Suisse, qui a eu cette idée. « Au début de l’épidémie, on avait deux heures de désinfection pour chaque patient atteint de covid ». Pour lui, impossible de faire face au nombre croissant de cas s’il faut nettoyer le véhicule pendant deux heures à chaque transport de patients.
Cette expérience du terrain et l'urgence de la pandémie lui donnent l'idée d'isoler le lit. Après deux ou trois prototypes, le produit est créé : une housse en polyéthylène. Les ambulanciers peuvent encore s’occuper des patients grâce à des ouvertures sur les côtés. Et au lieu de désinfecter toute l’ambulance, il s’agira de laver la housse et les surfaces exposées ; un gain de temps.
Pratique pour décontaminer rapidement le véhicule, la housse a aussi d’autres vertus. Bruno Puveland raconte : « D’un point de vue psychologique, c’est beaucoup plus rassurant pour le personnel ambulancier, c’est une protection en plus des gestes barrières. » En cinq minutes, les ambulanciers l’installent avec des ventouses au plafond. Il ne reste plus qu'à la déplier pour limiter les risques de contamination.
Pontarlier, Marseille ou encore Toulon, l’entreprise comtoise a vendu une centaine de housses en France, et exporte aussi en Belgique et en Suisse. Car même si les véhicules sont tous différents, la housse est adaptable à la majorité des ambulances. « On essaye d’en fabriquer d’autres pour qu’elles soient compatibles avec toutes les ambulances, presque sur-mesure ». Le produit est 100% français : les ateliers de confection sont basés en Rhône-Alpes, et le polyéthylène vient de Lyon. Bruno Puveland aimerait tout relocaliser en Franche-Comté.