La Franche-Comté, terre d'innovation ? Peut-être. Mais la région n'attire pas les étudiants. C'est le bilan mitigé d'une étude de l'INSEE.
L'organisme porte un nom interminable : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Interminables comme les études, très fouillées, qu'il réalise. En revanche, ses conclusions sont brèves et claires. C'est le cas de l'étude que l'INSEE vient de réaliser sur l'enseignement supérieur en Franche-Comté.
Filières courtes...
Première conclusion : "En Franche-Comté, l’offre de formation supérieure se caractérise par une forte présence de filières techniques et souvent des cycles courts (...) Les candidats attirés par d’autres filières et des cycles plus longs quittent la région".
Entre 2003 et 2008, 9 800 étudiants ont quitté la région alors que seulement 5 800 ont fait le chemin inverse. Un exode lent, mais indiscutable.
...Et faible attractivité
L'effectif des étudiants progressent de 8,6 % en moyenne en France. Pas en Franche-Comté. La région compte environ 32 000 étudiants. Le même nombre depuis une quinzaine d'années.
Cinq régions sont particulièrement attractives : Rhônes-Alpes, l’Alsace, l’île-de-France, la Bourgogne et la Lorraine. La fierté Franc-Comtoise en prend un coup.
Toujours selon l'INSEE "Les enjeux sont donc d’accroître le taux de poursuite d’études longues en Franche-Comté et d’attirer des étudiants. Cela passe nécessairement par un élargissement de l’offre de formation (...) Le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur Bourgogne-Franche-Comté (...) est l’une des actions mises en oeuvre pour y répondre"
Un appel à une collaboration de plus en plus étroite avec la Bourgogne. C'est la deuxième conclusion. Elle ne devrait pas plaire aux partisans de l'autonomie de l'université de Franche-Comté.
L'étude complète de l'INSEE est à cette adresse.