Après une saison difficile, les stations de ski françaises misent sur la neige de culture

Après une saison "assez difficile" faute d'un enneigement suffisant, qui a vu la destination ski française rétrograder en troisième position mondiale, les domaines skiables hexagonaux misent sur la neige artificielle.

Les professionnels du tourisme hivernal étaient réunis hier à Beaune en Bourgogne. L'association des Domaines skiables de France y a tenu son congrès annuel. 

Usa, Autriche devant la France en nombre de journée de ski 


Avec 51,1 millions de journées-skieur cette saison, en baisse de 1,5% par rapport à l'an dernier, les stations de ski françaises pointent désormais derrière l'Autriche (52,1 millions, +4%) et les Etats-Unis (54,7 millions, +1,5%). La France avait déjà cédé la saison passée sa première place aux Etats-Unis.

Cette saison "fait suite à deux autres saisons plutôt difficiles", a relevé Pierre Lestas, président de Domaines skiables de France (DSF), qui regroupe plus de 230 exploitants de remontées mécaniques.

"Nous gardons notre optimisme car cela tient au fait que nous avons eu pas ou peu de neige, surtout dans les petites et moyennes stations, à Noël et jour de l'An, et que cette situation a perduré jusqu'à mi-janvier", a-t-il ajouté.

Des canons à neige sur 35% du domaine skiable en France


Pour s'assurer un manteau blanc suffisant tous les ans, les domaines investissent dans les canons à neige: aujourd'hui, 35% de la surface des domaines skiables est couverte en France, contre 60% en Autriche et 70% en Italie, "ce qui crée un écart de compétitivité", a pointé Laurent Reynaud, délégué général de DSF.

Plus de 120.000 emplois dépendent chaque année de l'ouverture du domaine skiable, des écoles de ski aux hébergements en passant par l'activité commerciale. "Un hiver sécurisé garantit l'emploi. C'est un enjeu sociétal majeur", déclare Jean-Yves Rémy, président délégué de DSF.

En Auvergne-Rhône-Alpes, qui concentre plus de 70% des journées de ski en France, un peu moins de 30 millions d'euros de subventions ont été spécifiquement fléchés pour l'équipement en matériel d'enneigement artificiel sur la période 2016-1018, pour un investissement total de l'ordre de 100 millions d'euros.

Les stations cherchent aussi à assurer le renouvellement de leur clientèle, avec une opération de charme lancée cette année en direction des jeunes, et à diversifier l'activité sur les pistes ou après-ski.

"Pour cela, il faut beaucoup de moyens" mais, "ne pas investir, c'est sacrifier l'avenir de nos stations", a insisté Pierre Lestas, qui propose aussi d'étendre la "taxe loi montagne" des opérateurs de remontées mécaniques à tous les acteurs économiques ou encore de taxer les "lits froids", c'est à dire les résidences secondaires non occupées.
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