Un Jurassien a tiré la sonnette d'alarme concernant la qualité de l'eau notamment à la source de l'Ain. Son post a été largement partagé sur les réseaux sociaux. Un rassemblement de sensibilisation et de prévention est prévu mercredi 20 juillet à Conte, dans le Jura. Détails.
"C’est dur de voir qu’on délaisse la qualité de l’eau. Depuis gamin j’arpente la rivière d’Ain avec et sans canne à pêche. Jamais je n’ai vu une chose pareil ! En 15 ans je vois le changement de mes yeux d’année en année" alerte Dylan Braillard, président de l'AAPPMA "la truite du Val de Sirod" (Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) et habitant du village de Conte, où se situe la source de la rivière d'Ain dans le Jura. "Nous avons des fonds colmatés dans une situation critique", dit-il.
Le post publié sur sa page Facebook mercredi a été largement partagé et commenté. Le jeune homme ne s'attendait pas à un tel rebond mais se réjouit de pouvoir ouvrir la discussion. Les changements dont il parle sont liés à la pollution. Photos à l'appui le Jurassien amoureux des milieux aquatiques souhaite faire réagir sans pour autant pointer du doigt ni créer la polémique.
Avec l'AAPPMA, il organise le 20 juillet à 10h30 une journée de sensibilisation baptisée "L’eau c’est la vie", rue de la source, à Conte.
"Le but est que cette journée soit une journée citoyenne. On veut que ce soit une sensibilisation large. L'objectif c'est de partager un constat et d'alerter sur la situation" explique-t-il, soucieux de permettre à chacun de prendre conscience de l'importance du problème et de l'urgence d'agir.
Il n'y a plus d'eau et elle est de plus en plus sale. On attend quoi pour prendre des décisions ?
Dylan Braillard, président de l'AAPPMA "la truite du Val de Sirod"
De plus en plus de gens visitent le département du Jura, riche en merveilles naturelles et en cours d'eau. Pourtant, derrière les images de carte postale et les aménagements dédiés au tourisme qui fleurissent, la nature est de plus en plus malmenée. "Ca fait mal au coeur. L’enjeux économique [est] plus fort que la protection des milieux naturels. On se dit qu'on fait venir des gens sur un territoire qui est en train de mourir" abonde Dylan Braillard.
Les changements climatiques et la pollution touchent les milieux aquatiques de plein fouet. Des flyers seront notamment distribués mercredi aux touristes et promeneurs pour les informer de la santé des cours d'eau qu'ils admirent en balade.