Les syndicats FSU-SNUIpp25 et Sud Education appellent les AESH, les accompagnants des élèves en situation de handicap et les AED, assistants d'éducations à se mobiliser jeudi 16 janvier 2025 pour la grève nationale contre la précarité dans l'éducation nationale.
Jeudi 16 janvier 2025, un appel à la grève nationale pour les AESH et AED est lancé par les syndicats FSU-SNUipp25 et Sud éducation Franche-Comté. Les deux professions sont invitées à se réunir pour échanger à la même date dès 11h à la maison des syndicats de Besançon, dans le Doubs. Pour le syndicat FSU-SNUipp25, les conditions de travail se sont améliorées pour les assistants d'éducation (AED) et les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) ces dernières années, mais restent encore très insuffisantes.
Nicolas Monsçavoir, AED au lycée Pergaud à Besançon et élu au conseil d'administration, en témoigne : "En 2022, on a eu accès au CDI. C'est une nette amélioration et ça a permis, au bout de six ans, qu'on puisse éventuellement avoir accès à un CDI". Pour autant, cette situation reste très précaire. La proposition de CDI "dépend d'où on se trouve et du bon vouloir de l'administration". Mercredi 15 et jeudi 16 janvier, l'internat du lycée Pergaud sera fermée en raison de la grève.
"On aimerait être à 35 heures par semaine"
Les AED revendiquent donc l'accès automatique au CDI au bout de six ans, voire de trois ans, et la titularisation au bout de trois ans d'exercice, "pour ne plus être un personnel secondaire de la fonction publique". Ils souhaiteraient aussi que le CDD de trois ans devienne la norme. Pour l'instant, les AED signent des CDD d'un an reconductible.
Ils demandent aussi une revalorisation salariale. "On est au SMIC pour 41 heures par semaine pour un temps plein", précise Nicolas. Les AED veulent également que les heures ne soient plus lissées sur l'année : "On aimerait être à 35 heures par semaine". La profession a droit à cinq semaines de congés par an. Problème : avec les vacances scolaires, leurs congés dépassent les cinq semaines. Pour rattraper ces semaines en surplus, ils sont donc obligés de travailler 41 heures par semaine.
Les AED qui font des gardes de nuit à l'internat sont payés seulement trois heures pour huit heures de services. Ils demandent à être payés pour toute la durée de la garde. La profession réclame aussi la création d'un "corps d'AED de la fonction publique d'État [...]pour offrir enfin un emploi digne pour une entrée dans la vie active de beaucoup de jeunes", revendique dans son communiqué de l'intersyndicale CGT Education Snes-FSU et Sud Education du lycée Pergaud.
AESH, des revendications semblables
Pour les AESH, les revendications sont sensiblement les mêmes : la baisse du temps de travail pour permettre à tous de travailler à temps complet, des augmentations de salaire avec une grille de progression salariale à l'ancienneté, l'accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels de l'éducation nationale.
Les deux corps de profession demandent aussi un droit à la formation initiale et continue sur temps de service, la création de bridages de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absents et le droit à la mobilité interacadémique et interacadémique.