Témoignage. "On a préparé des sacs pour partir en cas d'urgence" : à Los Angeles, ce Français raconte son quotidien

Publié le Écrit par Elisabeth Khanchali

Depuis mardi 7 janvier 2025, Los Angeles, sur la côte ouest des États-Unis, est ravagé, par les flammes. Robin Gremmel, originaire de Dole dans le Jura, vit sur place. Il nous raconte.

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"On a été assez stressé, surtout mercredi. On a eu un nouveau départ de feu, dont un à Hollywood, pas très loin de mon bureau et qui se rapprochait de chez nous", témoigne Robin Gremmel. Originaire de Franche-Comté, le trentenaire travaille depuis un an et demi à Los Angeles en tant que correspondant pour l'Agence France-Presse (AFP).

On a préparé des sacs pour partir en cas d'urgence.

Robin Gremmel, journaliste pour l'AFP

Le journaliste vit à Silver Lake, quartier encore assez épargné par les incendies : "Je suis dans une zone urbaine, les zones pour l'instant touchées sont des zones avec des massifs". Robin n'a pas encore reçu d'ordre d'évacuation. Mais la dégradation de la qualité de l'air touche tout le monde : "Il y a des jours où la qualité de l'air est extrêmement mauvaise parce que l'un des deux grands feux ramène des fumées et c'est hyper toxique". Lorsque les vents baissent, les pompiers peuvent davantage intervenir, mais en même temps les fumées toxiques tombent sur la ville et ses habitants. 

Des alertes inexactes

La gestion de la situation par les autorités n'a pas toujours été bonne : "On a reçu des alertes d'évacuations qui n'étaient pas exactes. Jeudi après-midi, quasiment tout Los Angeles a reçu une alerte disant qu'il fallait se préparer à évacuer. Ce n'était pas un ordre direct d'évacuation, mais il fallait se préparer. Et quelques minutes après, on a reçu une autre alerte qui disait comme quoi, il ne fallait surtout pas écouter cette alerte". Cette mauvaise communication a semé un vent de panique chez de nombreuses personnes.

Un premier incendie s’est déclaré mardi 7 janvier 2025 en fin de matinée dans le quartier huppé de Pacific Palisades. © JASON RYAN / NURPHOTO

La Californie est pourtant habituée des incendies. "Tous les étés, elle connaît d'immenses feux, mais ils attaquent rarement des quartiers entiers. La ville est habituée et a beaucoup de pompiers volontaires", précise Robin. Au début de la crise, Los Angeles a dû faire face à quelques problèmes de quantité d'eau disponible pour les pompiers et un manque de pression pour les bouches d'incendie. "Mais la réponse a quand même été très grande et très rapide", assure-t-il et d'ajouter : "Quand ça s'est déclenché, il y avait tellement de vent qu'ils ne pouvaient pas utiliser d'hélicoptères ou d'avions".

Robin Gremmel est journaliste sportif à l'AFP. © photo fournie

Journaliste spécialisé dans le sport, Robin va aider ses collègues mobilisés sur les incendies. "On va aller voir le lycée international, une école en plusieurs langues, notamment en français, qui organise une distribution de nourriture et de vêtements à des gens évacués"

16 personnes sont mortes

Pour rappel, à LA (3,8 millions d'habitants), un premier incendie s’est déclaré mardi 7 janvier 2025 en fin de matinée dans le quartier huppé de Pacific Palisades. Deux autres ont ensuite débuté près des quartiers de Sylmar et Altadena. Ces incendies sont arrivés au moment où la ville était balayée par de grosses rafales, empirant ainsi la situation. Le président américain Joe Biden a comparé la scène à "une scène de guerre", a rapporté l'AFP. 

Le bilan humain s'élève actuellement à 16 morts. Plus de 15 000 hectares sont partis en fumée et plus de 12 000 bâtiments ont été détruits. Des centaines de milliers de personnes ont été évacuées.

Les quartiers touchés par les flammes sont confrontés à un autre danger : les pillages. Vendredi 10 janvier, un couvre-feu a été décrété par les autorités dans les secteurs les plus ravagés : Pacific Palisades et Altadena. Avec la destruction de résidences luxueuses, ces incendies pourraient bien être les plus coûteux jamais enregistrés. Le service de météorologie AccuWeather estime les dégâts de 135 à 150 milliards de dollars et cela pourrait grimper.

Plus de 15 000 hectares sont partis en fumée et plus de 12 000 bâtiments ont été détruits. © PATRICK T. FALLON / AFP

Malgré les efforts de milliers de pompiers, les feux se sont étendus au nord-ouest de Los-Angeles. La vallée densément peuplée de San Fernando et le musée Getty sont aujourd'hui menacés. Les pompiers font également face à un manque de personnel et de ressources pour combattre ces incendies d'une ampleur sans précédent. Une enquête pour déterminer les causes de ces incendies est en cours. 

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