Comme chaque année, l'été rime avec festivals en Bourgogne. Musiques en tous genres, danse, théâtre de rue, arts plastiques et même retour en enfance, il y en a pour tous les goûts. Mais avec la baisse des subventions et les intempéries, certains sont en danger.
La liste des festivals en Bourgogne en juillet et août semble sans fin. A côté des plus célèbres Chalon dans la rue, Jazz à Couches ou encore le festival international d'opéra baroque de Beaune, de nombreux événements, plus discrets, ont lieu partout dans la région. Mais avec la baisse des subventions de l’Etat et des collectivités, récurrente ces dernières années, certains ont du mal à joindre les deux bouts.
Des fermetures
5000 visiteurs par édition, 150 bénévoles qui géraient sont fonctionnement. Pendant 15 ans, le festival "Les nuits Péplum" d'Alésia pouvait être fier de son succès. Organisé dans le village d'Alise Sainte-Reine en Côte-d-or, il a vu passer de nombreuses célébrités comme Stéphane Eicher, Johnny Clegg, Trivann. Pourtant, il y a quelques jours l'association Alesia et Cie, qui gère le festival, a annoncé sa fermeture. En cause, sa dette qui s'élèverait à 50 000 euros et la fin des subventions du conseil régional. En 2012 et 2013, de fortes pluies avaient entraîné uen forte baisse de fréquentation et un déficit de 80 000 euros. Le succès des deux années suivantes ne suffit pas à rattraper le retard pris.Voir le reportage de Sylvain Bouillot, Romain Liboz, Antoine Dutot, Antoinette Seguire et Antoine Dutot avec :
- Frédéric Mousseron, directeur et programmateur des Nuits Pelpum d'Alésia
- Laurent Maillard, Maire d'Alise-Sainte-Reine
Musique, spectacles de rue...en 15 ans, le théâtre des roches d'Alise Sainte-Reine a vu passé de nombreux artistes de renoms comme Stéphane Eicher, Johnny Clegg, Tri yann...Ce rendez-vous a connu jusqu'à 5000 festivaliers par édition et 150 bénévoles contribuaient à son fonctionnement.
Il y a quelques jours l'association Alesia et Cie, qui portait le festival, a déposé le bilan, le montant de la dette s'élèverait à 50.000 euros.
Inervenants :
-Frédéric Mousseron, directeur et programmateur des Nuits Pelpum d'Alésia
-Laurent Maillard, Maire d'Alise-Sainte-Reine
Avant lui, le festival Opéra d’Eté en Bourgogne, qui avait organisé sa première édition en 1999, avait aussi ainsi annoncé sa fermeture définitive en 2015. Le festival Rock en Auxois, qui a lieu chaque année à la mi-juin, a été plus chanceux. Il a pu renaître de ses cendres après une fermeture en 2015.
De gratuit à payant
Vendredi 8 juillet s’ouvrait le festival des mômes en Saône-et-Loire. Pour la première fois, cet événement dédié aux enfants était payant. Une participation de 2 € était demandée à l’entrée de chacun des sites. Autrement, il ne survit que grâce à des bénévoles, l’aide des collectivités locales et quelques sponsors.Le festival vintage Rock’a’Bylette à Luzy, dans la Nièvre, a préféré opter pour un financement participatif. En 2015, 10 000 personnes s’étaient déplacées pour la deuxième édition, le double par rapport à 2014. Alors évidemment, hors de question pour les organisateurs bénévoles de s’arrêter en si bon chemin. Mais difficile pour ce petit événement, qui a pour objectif de plonger les festivaliers dans une ambiance rétro, de trouver les fonds nécessaires à son développement. Il a donc parié sur une campagne Ulule pour compléter les subventions de la Région et du Département et l’aide de petites entreprises locales, une réussite.
Inondations
Certains ont aussi dû aussi faire face aux aléas climatiques comme le festival le Catalpa à Auxerre. Cette année, toute la partie « in » a dû être annulée. Les concerts devaient avoir lieu au parc de l’Arbre Sec, au bord de l’Yonne. Ironie du sort, le terrain était impraticable à cause des inondations. Seul le « off » a pu être maintenu, en centre-ville.Les grands rendez-vous des festivaliers en Bourgogne
Beaucoup de musique (en jaune sur la carte), du théâtre (en vert), des arts plastiques (en rose), des animations pour petits et grands (en bleu) et des grands fourres-tout (en rouge).