L’équipementier automobile Faurecia basé à Allenjoie (Doubs), vient de perdre un contrat Stellantis pour la production de réservoirs à hydrogène alors qu’un bâtiment de plus de 20.000 mètres carrés avait justement été construit l’an passé spécialement pour ce marché-là.
Déception et peur chez les syndicats et les salariés de Faurecia. L’entreprise basée à Allenjoie, près de Montbéliard, vient de perdre le marché de Stellantis pour la production des réservoirs à hydrogène d’un utilitaire. « Ce qui nous inquiète c’est qu’on a perdu le premier marché pour lequel on était destinés, que ce sont des technologies qu’on ne maitrise pas puisqu’on vient de la métallurgie et qu’il y a une forte concurrence sur ce marché » témoigne Eric Napiot délégué syndical CGT chez Faurecia. « Cette perte du marché est dûe à un problème logistique et pour deux raisons techniques » ajoute le syndicaliste.
Ce marché aurait permis de fabriquer 50 000 réservoirs par an. Du coup la cadence est revue à la baisse : « là on va générer entre 20 et 30 000 pièces par an et au lieu de commencer maintenant on va débuter en 2023 » explique Pascal Vadam délégué syndical CGT chez Faurecia.
Un nouveau bâtiment de 22.000 m2
Un investissement de 30 millions d’euros destiné à y produire des pots d’échappement et, à terme, des réservoirs à hydrogène pour l’industrie automobile. « Ce contrat aurait été le premier, il nous aurait permis d’avoir les premières machines, d’apprendre cette nouvelle technologie qu’on ne maîtrise pas » se désole Eric Napiot, délégué syndical CGT chez Faurecia. « La proximité avec Sochaux aurait pu être un avantage, finalement on nous montre que non ».
Seul espoir, peut-être. Fin juin, début juillet, l’entreprise Faurecia saura si elle décroche le marché pour les Renault Master hydrogène.
Faurecia est locataire du bâtiment à Allenjoie pour une durée de 25 ans. Elle emploie 250 salariés.