En 2018, France 3 Franche-Comté vous propose de faire la connaissance de Francs-Comtois d'ailleurs. lls ont décidé de s'éloigner de leur terre natale pour vivre des aventures hors du commun. Découvrez l'histoire de Laélia, notre Franc-Comtoise expatriée à Tahiti.
Enseignant, cuisinier ou encore entrepreneur... Ils n'ont pas hésité à tout quitter pour vivre leurs rêves. C'est le cas de Laélia, jeune femme de 28 ans originaire de Besançon et désormais installée à Tahiti, depuis un peu plus de 3 ans. Tahiti est la plus grande île de la Polynésie française, archipel du sud de l'océan Pacifique. En forme de 8, elle est composée de deux parties : Tahiti Nui (la plus grande section située à l'ouest) et Tahiti Iti (la péninsule à l'est). C'est à Tahiti Nui et plus précisément à Mahina que vit Laélia.
Comme beaucoup d'expatriés, elle a découvert les voyages et plus particulièrement la vie d'expat assez tôt. "J’ai alterné les études et les voyages. Après mon bac ES, j’ai fait un DUT information-communication à Besançon avant de partir 9 mois en Nouvelle-Zélande (avec un Working Holiday Visa) pour y travailler et apprendre l’anglais. J’ai également vécu un an au Québec et j’ai ensuite repris les études pour faire une licence en communication à Strasbourg" détaille la Bisontine.
"Les gens sont incroyables et très altruistes"
En arrivant sur cette magnifique île, la communicante a d'abord fait des petits boulots puis obtenu un stage dans une agence de communication. En avril 2016, elle décide de se jeter à l'eau et d'investir dans le rachat d'un centre d'aquabike, situé dans un hôtel de luxe sur la côte est de Tahiti.
Ce qui la touche le plus à Tahiti, c'est la gentillesse des locaux. "L’adaptation s’est très bien passée car l’accueil Polynésien n’est pas une légende. Les gens sont incroyables et très altruistes. À Tahiti, on prend son temps, les gens sourient, se disent bonjour même sans se connaître, toutes les voitures s’arrêtent au passage piétons, on se rend service sans attendre quelque chose en retour. Il y a beaucoup d’entraide, des petits détails qui paraissent dérisoires mais qui changent le quotidien" nous a confié la jeune femme.
"Beaucoup d'expatriés restent entre métros"
Contrairement à certains expats, Laélia a à coeur de s'entourer de Polynésiens. Sa passion pour le football lui a permis de se faire des amis locaux.
"Ce n’est ni facile ni difficile de se faire des amis locaux car les Polynésiens sont accueillants. Après, il faut aussi le vouloir et chercher à s’intégrer. Beaucoup d’expatriés ne font pas cet effort et restent entre métros. La culture n’est pas la même mais c’est justement ce qui est très intéressant. Ca crée de supers moments d’échange et de partage" s'enthousiasme la Franc-Comtoise, seule "métropolitaine" de l'équipe féminine de l’AS Te U’I Tefana.
"Je rêverais que ma famille s’installe ici"
L'éloignement avec ses proches semble parfois compliqué pour Laélia. "J’ai eu la chance d’avoir plusieurs visites de ma famille et même d’amis, ce qui rend l’éloignement moins difficile. J’évite de trop y penser pour ne pas me poser de questions ou avoir des doutes, mais je rêverais que ma famille s’installe ici avec moi !" explique la jeune femme.
Depuis qu'elle ne vit plus en métropole, elle a développé une légère appréhension face aux nouvelles qui lui arrivent parfois de son pays natal. "J’ai toujours beaucoup d’amour pour la France et j’essaie de me concentrer sur ses qualités (l’architecture, la gastronomie, mon attache familiale, les différentes régions et leurs spécialités…) mais j’ai également beaucoup d’appréhensions et de retenue avec tout ce que je vois et entends" détaille-t-elle.
Retourner vivre en France ? À cette question, Laélia répond qu'elle ne se voit pas quitter Tahiti pour l'instant, même si la nourriture et "la cancoillotte surtout (et ce n’est pas une blague)" lui manquent.
Les anecdotes tahitiennes de Laélia :
► "Les fois où tu vas dans un magasin et que le vendeur te dit discrètement d’aller chez le concurrent car c’est moins cher (tellement adorable)".
► "La fois où je suis tombée en panne de scooter, plus d’huile. Je rentrais du foot, je n’avais pas de sous sur moi pour en acheter. Un mec me voit, appelle un ami qui habitait à coté, l’ami amène de l’huile, en remet dans mon scoot et me dit de garder le bidon."
► "Et dans un autre registre, comme la Polynésie c’est petit, tout est un peu plus accessible. J’ai un ami (Franc-Comtois également) qui fait venir des artistes pour des concerts dans son restaurant et j’ai donc eu la chance de rencontrer les chanteurs Tété, Jain, Boulevard des Airs, Vianney, et bientôt Yaël Naïm qui arrive fin avril."
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