Ce mardi 6 décembre 2016, l'ensemble du territoire français a été placé en en risque "élevé" quant à la grippe aviaire. Tous les élevages de Bourgogne doivent confiner les volailles ou installer des filets visant à empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages
Toute la France concernée
Le ministère de l'Agriculture a relevé, aujourd'hui, le niveau de risque concernant la grippe aviaire le passant à "élevé" et étendant les mesures de protection à l'ensemble du territoire français. Cette décision a été prise après la découverte de plusieurs foyers du virus H5N8 "hautement pathogène" dans des élevages du Sud-Ouest et de cas dans la faune sauvage dans le Nord. Ce choix a été motivé par "l'évolution rapide de la situation sanitaire en France et dans plusieurs pays d'Europe et par la dynamique de propagation du virus", transporté par des oiseaux migrateurs, a précisé le ministère dans un communiqué. A la mi-novembre, 422 communes de Bourgogne avaient été classées en zones à risque particulier.
Confinement et marchés interdits
Le risque "élevé" entraîne la mise en place de mesures de protection renforcées sur l'ensemble du territoire national dont l'obligation de confinement ou de pose de filets permettant d'empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles et toutes les basses-cours.
Par ailleurs, tout rassemblement de volailles vivantes est interdit, et en particulier sur les marchés. Les rassemblements peuvent avoir lieu sous dérogation, si notamment des dispositions sont mises en œuvre pour éviter tout risque de contamination par les oiseaux sauvages d'eau, susceptibles d'être infectés par l'influenza aviaire, et entre volailles issues de différents élevages.
Coup dur pour les éleveurs
Même si le virus ne présente aucun danger pour l'homme et que canards et autres volailles restent consommables, cette épizootie est un nouveau coup dur pour la filière qui n'est toujours pas sortie de la suspension de l'élevage au printemps dernier. L'an passé, l'épizootie de grippe aviaire qui avait touché le Sud-Ouest avait entraîné un vide sanitaire de plusieurs mois pendant lesquels les exploitations avaient cessé de fonctionner. Cette mesure drastique avait permis de venir à bout du virus, au prix d'une perte de production de 25% pour la filière foie gras et d'un coût global estimé à 500 millions d'euros pour l'ensemble de la filière.