A 26 ans, le cycliste de Melisey en Haute-Saône entame un nouveau chapitre en donnant corps au projet qu'il caressait depuis plusieurs années, prendre part au Giro, une "belle aventure" qu'il espère conclure par un podium à Milan fin mai.
Thibaut Pinot s'est prêté au jeu des questions réponses lors de la présentation de son équipe la FDJ jeudi soir à Paris.
Comment se présente la saison ?
"Ma saison va se jouer sur deux courses, le Giro et le Tour de France. C'est compliqué d'enchaîner les deux, il ne faut pas se le cacher. Je suis concentré d'abord sur le Giro, on verra ensuite pour le Tour. Après une coupure aussi longue et un échec aussi retentissant sur le Tour (abandon au départ de la 13e étape), je suis motivé. Cette coupure m'a fait du bien, surtout mentalement mais aussi physiquement. J'espère encore progresser cette année."Qu'attendez-vous du Giro ?
"Le classement général, le mieux possible. Je suis déjà monté une fois sur le podium du Tour (3e en 2014), j'espère retrouver le podium sur le Giro. Le plateau sera très relevé. Il manquera peut-être Froome et Contador. Sinon, la densité du plateau sera assez exceptionnelle pour le Giro. C'est une course qui m'a toujours fait rêver, très particulière, elle me motive. J'ai rarement été motivé comme ça. Surtout en cassant la routine, la préparation habituelle pour le Tour. Ce qui est compliqué, c'est que c'est la première fois que l'équipe, les entraîneurs et moi,allons aborder le Giro pour le classement général. L'approche est différente par rapport au Tour. On a tout fait pour arriver à 100% sur le Giro."
Est-ce une façon de diminuer la pression sur le Tour ?
"J'ai toujours voulu faire le Giro, même lors de mes premières années chez les pros. Quoi qu'il arrivait sur le Tour en 2016, je serais allé sur le Giro.Cela fait deux-trois ans que je bassine (le staff) pour y aller. Cette année, cela tombe sur le centenaire (du Tour d'Italie). C'est une bonne chose. La semaine dernière, on a eu un peu de pluie quand on était en stage. On en a profité pour étudier les graphiques, les parcours. Je m'y suis mis dedans. Le Giro sera très difficile, avec les transferts. On va vivre une belle aventure."