Un avion Mirage 2000-5 s’est écrasé jeudi 3 novembre 2022 près de Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône. Le pilote seul à bord a pu s’éjecter. L’armée a salué son professionnalisme, l’homme a dirigé son appareil vers une zone forestière où les dégâts matériels et environnementaux sont minimes.
Filmé par la gendarmerie depuis un drone, le site du crash se dévoile. Une cicatrice dans les arbres, le long d’un chemin forestier, il faut un œil averti pour y déceler les traces de l’appareil de l’armée encore présent sur place pour les besoins de l’enquête.
L’appareil s’est écrasé à 5 kilomètres au nord de sa base dans la forêt communale de Luxeuil-les-Bains. L’avion appartenant au groupe de chasse Cigognes de la BA116 exerçait une mission de police du ciel, il revenait de la base aérienne 105 d’Evreux (Eure et Loire). Le pilote a enclenché son siège éjectable. Un pilote chevronné, chef de patrouille, l’homme cumule plus de 1400 heures de vol sur Mirage 2000 a précisé l’armée.
" Par son professionnalisme, sa maîtrise et son sang-froid, il a su minimiser l’impact de cet accident en restant jusqu’au dernier moment à bord de son appareil” avait indiqué le Colonel Labadie au lendemain de l’accident.
Le site du crash sera remis en état
Dans une conférence de presse, mercredi 8 novembre, l’armée a fait le point sur les conséquences environnementales et la remise en état du site après le crash.
L’épave a été sécurisée par les pompiers pour éviter toute pollution des fluides présents à bord de l’avion, détaillent nos confrères de l’Est Républicain. L’appareil qui revenait sur sa base volait avec peu de carburant, son réservoir central était vide, il a été largué en vol. Le reste du carburant a déjà été évacué. Une fois l’enquête terminée, si des traces de polluants sont présentes, le site sera remis en état par une société spécialisée.
L’appareil ne volera plus. Quant au pilote qui a pu sortir très vite de l’hôpital, il doit voler à nouveau dans la semaine.
L’enquête sur ce crash est confiée à deux entités, le BEAé (Bureau enquête accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’Etat) et à la brigade de la gendarmerie de l’air.