Comment la classe politique réagit-elle au lendemain de l'annonce de 4000 suppressions de postes en 2012 ?
A six mois de l'élection présidentielle, l'annonce de 4000 suppressions de postes en 2012 par le groupe PSA Peugeot-Citroen fait réagir la classe politique. A droite, comme à gauche.
Marine Le Pen
La présidente du Front National a dénoncé mardi l'hypocrisie du système UMPS "en accusant l'UMP et le PS d'empêcher "toute forme de protection aux frontières". "A l'instar de Renault qui a déjà procédé à de vastes plans de délocalisations, la direction de Peugeot Citroën, guidée par la seule logique de l'ultralibéralisme et la recherche effrénée du profit sur le dos des salariés, applique à la lettre les dogmes dévastateurs de la mondialisation", dénonce dans un communiqué la candidate du parti d'extrême droite à la présidentielle.
Valérie Pécresse
"Nous serons très vigilants sur le plan qui sera décidé par PSA", a déclaré la ministre du budget et porte-parole du gouvernement. "PSA aujourd'hui est une entreprise, elle fait face à des difficultés économiques mais nous serons vigilants sur le traitement des salariés de PSA", a-t-elle ajouté invité sur les ondes d'Europe 1.
Eric Besson
Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a affirmé mardi devant l'Assemblée nationale qu'il n'y avait "pas de plan social" de prévu chez PSA Peugeot Citroën. "PSA a explicitement redit ce matin qu'il n'y avait pas de fermeture de site, pas de plan social, aucun licenciement, ni aucun plan de départs volontaires", a déclaré M. Besson, en réponse à une question à l'Assemblée Nationale du député PS Christian Bataille. "PSA a présenté fin octobre à son comité européen un plan d'économie qu'il a confirmé ce matin à son comité central. Par rapport à fin octobre, il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de nouveauté dans les mesures présentées par PSA", a assuré le ministre.
Jean-Luc Mélenchon
Réaction dans un communiqué du candidat du Front de gauche à la présidentielle : "Encore un mauvais coup des agences de notation : licenciements massif à PSA". "Il y a une semaine, Moody's menaçait de baisser la note de PSA. Résultat : alors que les bénéfices de l'entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour +rassurer les marchés+". "Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire".