Le député nivernais PS dit "oui" à un débat public, mais "avant la présidentielle".
La question de l'euthanasie a ressurgi avec la mise en examen, le 12 août 2011, d'un urgentiste de Bayonne. Nicolas Bonnemaison est soupçonné d'avoir abrégé la vie de patients âgés.
Le député Jean Leonetti (UMP), qui a été rapporteur de la loi sur la fin de vie du 22 avril 2005, a proposé un "grand débat public" sur l'euthanasie "après l'élection présidentielle", avec "des jurys citoyens, selon des méthodes qui ont fait leurs preuves au Danemark ou en Allemagne".
"D'accord pour un débat, mais avant la présidentielle et en le préparant bien", a répondu jeudi 18 août 2011 Gaëtan Gorce. Le député nivernais rappelle dans un communiqué, qu'il a "toujours exprimé (sa) conviction que le débat sur la fin de vie n'a pas été clos par l'adoption de la loi" de 2005.
Le socialiste Gaëtan Gorce est l'ancien président de la commission spéciale chargée d'examiner la proposition de loi relative aux droits des malades et à la fin de vie.
Les Français doivent être invités au débat
A la différence de Jean Leonetti, le député de la Nièvre "considère que la grande discussion publique sur l'euthanasie qu'il propose doit être engagée avant la présidentielle car ce sont les Français eux-mêmes qui doivent être invités à le trancher".
Il propose "que ce débat soit préparé par un groupe de travail composé de représentants (élus, société civile, etc.) de toutes tendances pour déterminer les grands thèmes d'une discussion et éviter qu'elle ne se transforme en polémique partisane".
"Pour autant, il n'est pas possible de considérer que l'attitude du médecin de Bayonne rentre dans le cadre de ce qu'il est possible d'accepter, dans la mesure où le consentement des patients et la collégialité doivent toujours constituer un impératif absolu", souligne M. Gorce.