Nathalie Kosciusko-Morizet veut permettre aux éleveurs de mieux défendre leurs troupeaux
L'animal qui a causé la mort de plusieurs moutons dans le Haut-Doubs serait bel et bien un loup. Un appareillage photographique a permis de réaliser un cliché sur lequel on reconnait sa silhouette caractéristique.
Face aux éleveurs lassés des attaques de loups, la ministre de l'Ecologie se dit prête à assouplir le protocole qui leur permet d'en abattre, sous certaines conditions.
"On ne part pas à la chasse au loup; le loup est une espèce protégée mais ça n'interdit pas de se défendre", a déclaré hier Nathalie Kosciusko-Morizet après avoir reçu à Paris une délégation d'élus, de représentants agricoles et d'éleveurs alpins. "La pression sur les élevages est telle que je crois qu'on peut s'organiser pour la faire baisser", a-t-elle ajouté.
La ministre a notamment évoqué devant ces éleveurs de possibles nouvelles mesures comme la mise en place d'un "arrêté de défense automatique qu'on prendrait à l'année sur toutes les zones attaquées l'année précédente". Ces tirs de défense ne sont aujourd'hui autorisés qu'après un arrêté préfectoral consécutif à des attaques avérées. Cette proposition, qui pourrait être envisagée pour 2012, sera examinée au cours d'un comité national "loup" fin août, selon le ministère.
Plus de 170 loups aujourd'hui en France
La population des loups a été estimée entre 170 et 200 individus l'hiver dernier, contre 140 à 170 un an avant, a indiqué la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) Rhône-Alpes.
Selon le ministère, au 25 juillet, 583 attaques ont été recensées depuis le début de l'année dans dix départements pour 2.115 ovins tués. A la même date en 2010, 470 attaques avaient été recensées pour 1.786 animaux tués.
Le loup de retour dans le massif jurassien
Le loup a attaqué 10 fois depuis le début de l'été dans le département du Doubs dans le secteur de Chapelle d'Huin par 6 fois. La dernière attaque en date remonte au 25 juillet. Un agneau a été dévoré à Crouzet-Migette.