Envolées les menaces d'annulation liées au Grand-Tetras. La course devrait bien avoir lieu : chacun la vivra à sa façon.
1- les participants :
Ils seront cette année encore plus de 3.000 à prendre le départ à Lamoura, pour s’attaquer à l’épreuve reine du ski de fond-marathon en France. Les coureurs reviennent régulièrement d’une année sur l’autre sur le tracé qui les mène jusqu’à Mouthe, à travers le haut-Jura, la Suisse, et le haut-Doubs.
Les organisateurs ont prévu plusieurs distances, pour que tous les fondeurs puissent prendre part à la fête. Le samedi, les amateurs de technique classique ont le choix entre 25km et 50km. Le lendemain dimanche, ceux qui s’adonnent au style libre pourront couvrir 30 km, 54 km ou 76 km. Les plus expérimentés pourront même combiner les deux avec « l’Ultra-Trans’ » : un exercice de forçat qui enchaine du jour au lendemain les 50 km classique avec les 76 km libre.
Amateurs ou professionnels, la Transjurassienne attire une majorité de Français, mais chaque année plusieurs dizaines de nationalités sont représentées. C’est notamment le cas dans la catégorie élite, qui rassemble les meilleurs performeurs mondiaux : Italiens, Suisses, Autrichiens, Russes, Canadiens et Scandinaves représentent le gros des troupes étrangères.
Plus confidentielle, mais tout aussi symbolique, la catégorie des « sénateurs » regroupe elle tous ceux qui ont participé à toutes les éditions de la Transjurassiennes depuis 1979. Cette année encore, on devrait compter plusieurs dizaines de sénateurs.
Sinon comme chaque année, les meilleurs devraient mettre 3h30 environ pour couvrir les
2 - les bénévoles :
Personne ne sait exactement combien ils sont. On parle de 700 à 800 personnes. Des amoureux du ski nordique qui aiment donner de leur temps pour que l’épreuve se déroule correctement.
Comme les finances de la Trans’Organisation ne permettrait pas de rémunérer une armée de professionnels, l’engagement gratuit de tous ces bénévoles est essentiel. Il va du traçage des pistes, à la distribution du ravitaillement, en passant par le balisage, la sécurité, le montage-démontage du stade d’arrivée à Mouthe, ou encore le pilotage des motos-neige qui encadrent la course.
C’est l’équipe resserrée des organisateurs basée dans les locaux de la Trans’Organisation à Morez qui coordonne l’ensemble de ces moyens. Autour du président Jean-Claude Dalloz, et du directeur William Trachsel, une poignée de permanents gère à l’année les inscriptions, les finances, et les négociations avec les autorités autour des mesures de protection liées au grand-tétras.
3 - les spectateurs :
Cette année encore ils seront des milliers au bord du parcours pour encourager les skieurs. Les habitants des villages traversés seront bien sur sûr aux premières loges. L’ambiance sera chaude autour de la ligne de départ à Lamoura. L’envol des skieurs est programmé à 8h30 sur le site de la Combe du Lac.
Les supporters jalonneront ensuite les 76 km de pistes qui mèneront les compétiteurs jusqu’au stade d’arrivée de Mouthe. Prémanon, Les Rousses, Bois d’Amont, Bellefontaine, Chapelle-des-Bois, Chaux-Neuve et Petit-Chaux seront autant de points de ralliement pour les familles et les amis des coureurs.
Cette édition 2012 devrait cependant être un peu plus restrictive pour ceux qui souhaitent donner de la voix en voyant passer les skieurs. Il sera normalement interdit de s’aventurer en forêt, notamment dans celle du Risoux, afin de ne pas déranger le grand-tétras. Cette espèce d’oiseau menacée est en effet très craintive. L’agitation provoquée par les supporters autour de la course était pointée du doigt par les associations de défense de l’environnement.
4 - les téléspectateurs :
Si vous souhaitez rester bien au chaud plutôt que de vous aventurer au bord du parcours, rassurez-vous, vous pourrez quand même suivre la Transjurassienne dans les meilleures conditions. Confortablement installés dans votre canapé, il vous suffira de vous brancher sur France 3 Franche-Comté.
Dès samedi 11 février, votre magazine « Ma Région Ca me Regarde » sera en direct de Mouthe entre 11h30 et 12h30. Au programme : un débat autour de la course, avec les acteurs clefs du massif du Jura.
Le lendemain dimanche, vous pourrez vivre la course comme si vous y étiez à partir de 11 heures : votre télévision régionale vous proposera un résumé du départ et des premières heures de course, avant de vous montrer l’arrivée des meilleurs en direct. La retransmission s’arrêtera peu après midi, mais nous donnons rendez-vous aux passionnés sur notre site internet où le direct continuera jusqu’à 13 heures. Le 19/20 du dimanche soir sera bien évidemment largement consacré à la Transjurassienne.
France 3 Franche-Comté diffusera également un « petit journal de la Transju » dans les jours qui précèderont l’épreuve, du lundi 6 février au vendredi 10 février. Au programme : les à côtés de la course, des conseils pour les skieurs, et des images d’archives qui relateront les éditions précédentes.
5 - les journalistes :
La plus grande course du genre en France attire forcement la presse. Il s’agit surtout de journalistes de la presse locale et spécialisée. Les journaux comme L’Est-Républicain et le Progrès assurent un large compte rendu des épreuves. Même chose pour les radios qui émettent dans la région : certaines proposent de vivre le départ et l'arrivée en direct, avec des points réguliers sur l'état de la course.
Les journalistes qui viennent de plus loin, eux logent sur place. C’est le cas des quelques envoyés spéciaux parisiens et étrangers qui font le déplacement. Les mesures de protections autour du grand-tétras ne sont pas non plus sans incidence sur le travail des médias. L’exemple le plus concret concerne la limitation du nombre de motos-neiges. Si France 3 conserve la sienne pour filmer la bataille à l’avant de la course, le photographe de l’Est Républicain se retrouve lui cantonné au bord de la piste.
6 - les grands-tétras :
Comme chaque année, le quotidien des quelques dizaines de couples de grand-tétras qui vivent encore dans la forêt du Risoux doit s’accommoder du passage de la Transjurassienne. Les oiseaux très craintifs ont l’habitude de voir passer des skieurs tout l’hiver sur les pistes qui traversent le massif jurassien.
La présence des supporters au bord du parcours est plus inhabituelle. Cette année les restrictions pour les spectateurs et la limitation des motos-neiges et des survols en hélicoptère satisfont les associations de défense de l’environnement. Par provocation, certains sponsors du ski nordique avaient imaginé la recette de cuisine du grand-tétras. Finalement il ne sera pas nécessaire de croquer les derniers representants de cette espèce menacée pour que la course ait lieu.