INFOGRAPHIE. Covid-19 : le pic de la deuxième vague a-t-il été franchi en Bourgogne Franche-Comté ?

Quand l’intensité de la 2e vague va-t-elle commencer à diminuer ? En Bourgogne Franche-Comté, 2e région la plus touchée, la situation des 8 départements est contrastée. Si certains voient les indicateurs orientés à la baisse, dans d’autres, l’amélioration est encore loin.

En Bourgogne Franche-Comté, le 13 novembre, le fameux R+0, le taux de reproduction du virus est passé sous le seuil de 1. C'est une première de depuis début octobre. Cela signifie que chaque malade contamine à son tour en moyenne moins de une personne. En clair, l'épidémie recule. 

Autre indicateur plutôt positif, comme ailleurs en France, le taux d’incidence est lui aussi en recul. C’est le cas pour l’ensemble des 8 départements de la région (cf graphiques ci-dessous). Mais ce taux reste extrêmement élevé. Avec 406 nouveaux cas hebdomadaires pour 100 000 habitants, la Bourgogne Franche-Comté reste la deuxième région la plus touchée de France derrière Auvergne Rhône-Alpes.
 

Vers une stabilisation des hospitalisations ? 

Compte tenu de la durée d’incubation du virus et de l’apparition progressive des symptômes, la baisse des nouvelles contaminations ne se traduit pas, pour l’instant, dans une amélioration de la situation dans les hôpitaux. Ainsi, 1776 patients Covid-19 étaient hospitalisés en Bourgogne Franche-Comté dimanche 15 novembre. Ils étaient 1380 au pic de la première vague le 17 avril 2020.

Au niveau régional, le nombre de personnes hospitalisées continue de progresser même si la courbe marque un début d'inflexion. C'est la conséquence de la baisse du nombre de nouvelles admissions à l’hôpital pour des patients Covid. Alors que ce chiffre pouvait dépasser les 200 nouveaux patients par jour début novembre, il est moitié moindre ces deux derniers jours. 
 

Doubs, Côte d'Or, Saône-et-Loire et Yonne attendent le pic

Mais d'un département à l'autre, la situation est très différente.

• Nièvre, Haute-Saône et Territoire de Belfort, les moins touchés

Par rapport à d'autres, ces 3 départements ont été plutôt moins touchés par la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus. Depuis une semaine, la courbe des hospitalisations est stable ou orientée à la baisse. Le nombre de patients en réanimation se stabilise à un niveau inférieur que lors de la première vague pour la Haute-Saône et le Territoire de Belfort.

• Yonne et Doubs, une 2e vague à retardement ?

Le département du Doubs (très touché lors de la première vague) et celui de l'Yonne avait été relativement épargnés au debut de la seconde vague. Ils faisaient par exemple partie des 5 départements de Bourgogne Franche-Comté (avec Nièvre, Haute-Saône et Territoire de Belfort) où le couvre-feu n'est pas entré en vigueur le 24 octobre dernier. Mais depuis début novembre, dans ces deux départements, le nombre d'hospitalisations a doublé. Contrairement à la Nièvre, la Haute-Saône et au Territoire de Belfort, ce 16 novembre, la courbe des hospitalisations est toujours orientée à la hausse dans le Doubs et dans l'Yonne.

• Jura, une stabilisation en trompe l'oeil ? 

En octobre, c'était l'un des deux départements les plus touchés avec la Saône-et-Loire. Depuis le début du moins de novembre, le nombre d'hospitalisations s'est stabilisé à un niveau élevé. Environ 200 patients Covid sont pris en charge dans les établissements jurassien. Mais ce plafonnement reflète surtout la saturation des hopitaux du département depuis plus de deux semaines avec près de 200 patients pris en charge. 

• Saône-et-Loire et Côte d'Or,  toujours plus d'hospitalisations

La Saône-et-Loire, et dans une moindre mesure la Côte d'Or, sont les deux départements qui comptent le plus de personnes hospitalisées. Avec désormais près de 500 patients hospitalisés en Saône-et-Loire, c'est près d'un habitant sur 1000 qui est actuellement pris en charge à l'hôpital pour avoir développé une forme sévère de la Covid-19. 

En Côte d'Or, le chiffre est un peu plus faible, mais la courbe reste, là-aussi, orientée à la hausse. Dans ces deux départements bourguignons, le couvre-feu, comme le confinement ne semblent, pour l'instant, pas avoir produit d'effets sur les courbes des hospitalisations.