Le chômage au quatrième trimestre 2020 est en baisse de 1,3 point sur trois mois et de 0,5 point sur un an en Bourgogne-Franche-Comté. Une baisse en trompe-l'œil selon l'Insee, en raison de la crise sanitaire et du confinement.
Au quatrième trimestre 2020, le taux de chômage en Bourgogne-Franche-Comté est en recul. Celui-ci s'établit à 6,6 % dans notre région. C'est une baisse de 1,3 point sur le trimestre et de 0,5 point sur un an, indique l'Insee dans une étude parue ce jeudi 8 avril.
Le critère pris en compte pour comptabiliser le nombre de chômeurs est ici celui du Bureau international du travail, le BIT. Il diffère de celui retenu, notamment, par Pôle Emploi dans ses statistiques.
Un chômeur au sens du BIT "est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines et qui a effectué, au cours des quatre dernières semaines, une démarche active de recherche d’emploi ou a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois", comme le précise l'Insee.
Comment expliquer cette baisse ?
L'Insee attribue cette baisse "à la stabilité de l’emploi sur la période et à un comportement de retrait d’activité lié aux mesures de restrictions sanitaires du deuxième confinement." C'est donc une nouvelle fois une baisse en trompe-l'œil du nombre de chômeurs, comme on avait pu l'observer sur le deuxième trimestre, pendant le premier confinement.
Entre fin octobre et mi-décembre, de nombreuses personnes ont été contraintes de basculer vers l'inactivité, faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d'emploi dans les conditions habituelles.
"Le premier confinement, qui a limité les démarches de recherche d’emploi et réduit la disponibilité des personnes pour travailler, s’est traduit par un recul du chômage en trompe-l’œil. Avec la levée du confinement, le taux de chômage a ensuite rebondi pour atteindre, sur l’ensemble du troisième trimestre 2020, un niveau supérieur de 0,5 point à celui de 2019. Au quatrième trimestre 2020, le deuxième confinement a eu des effets similaires au premier, mais de moindre ampleur", précise l'Insee.
La région diversement touchée
La situation diffère selon les départements. C'est dans la Nièvre, en Saône-et-Loire et dans l'Yonne que la baisse sur un an est la plus forte, avec -0,6 point. Dans le Jura, en Haute-Saône et en Côte-d'Or, le chômage diminue sur douze mois de 0,5 point. Dans le Doubs et dans le Territoire de Belfort, on est quasiment à l'équilibre, avec une baisse calculée respectivement à 0,2 et 0,1 point sur un an.
Certains secteurs de la région ont un taux de chômage bien plus bas que d'autres. C'est le cas par exemple de la zone d'emploi de Beaune, où le taux de chômage n'est que de 4,8%. Cela en fait la zone "la plus épargnée de la région et la quatrième au niveau national".
La zone la plus touchée de la région est celle de Montbéliard. L'Insee définit une zone d'emploi comme "un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent" et où les entreprises "peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire".
La Bourgogne-Franche-Comté a depuis longtemps un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. C'est la deuxième région la moins touchée par le chômage, derrière la Bretagne.