Chez Claude Gerbet, au cœur d’Arbois, flotterait presque l’odeur des pommes d’amour et de la barbe à papa. Il construit, rénove et collectionne des orgues de Barbarie. Véritable passionné, Claude est capable d’actionner ses instruments des heures durant et a pour chacun une anecdote à raconter.
L’œil bleu pétillant et le geste assuré, Claude sait comment donner envie de danser et de chanter sur des airs de guinguette comme d’opéra. Collectionneur et restaurateur d’orgues de Barbarie, il possède aujourd’hui plusieurs dizaines de boites à musique mécanique.
La naissance d'une passion
C’est dans les années 70 que Claude trouve, un peu par hasard, le premier orgue de Barbarie de sa collection. De style Napoléon III, l’orgue en question est très abîmé, certaines parties de l’instrument ayant même été rongées par les souris. Après l’avoir démonté, nettoyé et restauré, Claude réussit finalement à le faire fonctionner en acquérant ses premiers cartons perforés. Dès lors, il contracte le virus de la musique mécanique. Depuis, il ne s’est jamais arrêté de collectionner des orgues de Barbarie ni d’en jouer.
De petit orgue en plus gros, on n’arrête pas. On est pris dans l’engrenage et on les trouve toujours plus beaux !
Claude GerbetCollectionneur d’orgues de barbarie
Les orgues, une histoire de famille chez les Gerbet
Mais si Claude s’est pris de passion pour les orgues, c’est aussi grâce à son père. Ce dernier aimait beaucoup la musique mécanique et a transmis à Claude son goût pour ses airs entrainants. Aujourd’hui, c’est avec son petit-fils Jules que Claude partage son savoir-faire.
Jules, qui admet avoir encore beaucoup de choses à apprendre, aime déjà pousser la chansonnette lors de bals et autres festivités, accompagné par les notes des petits orgues de rue de son grand-père.
Une passion populaire qui se partage
La fête populaire reste en effet le meilleur endroit pour écouter des orgues de Barbarie. Ces derniers charrient avec eux des effluves de foires et autres célébrations de rue. Les notes entêtantes de ces instruments de musique mécanique à vent renvoient rapidement à l’allégresse de ces événements.
Claude, qui a commencé à jouer en public dans les années 80, garde d’agréables souvenirs de ses années à tourner la manivelle pour faire danser des familles. Pour lui, c’est certain : "la musique apporte de la joie". En tout cas, lorsqu’il joue, Claude vous donne assurément le sourire !
Article écrit par Léa Spegt