Le Jurassien Quentin Fillon Maillet a décroché la première place au sprint à la Coupe du monde de biathlon à Oberhof, ce 10 janvier. Le sportif renoue avec la victoire après un début de saison en demi-teinte. Il se confie sur sa préparation et sa stratégie pour la suite.
La victoire du jour a une saveur particulière pour le sportif qui n'avait plus réussi à gagner en solo depuis mars 2022. "C’est beaucoup d’émotion, ça a été le chemin de croix pour revenir à une victoire", explique le biathlète en conférence de presse.
Le sportif, qui n'avait pas reussi à rester au plus haut niveau après ses Jeux Olympiques de Pékin magistraux en 2022, devait faire face depuis trop longtemps à des difficultés lors du tir. Il confie avoir eu du mal à retrouver ses sensations pendant de longs mois sur le pas de tir. "Si j’avais une carte secrète, je l'aurais sortie bien avant. La vraie problématique depuis le début de saison, c'est le tir, dès que je suis en compétition. Il y a beaucoup de questions qui se bousculent dans ma tête", ajoute Quentin Fillon Maillet.
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Se recentrer
Avant les fêtes de fin d'année, le sportif assure avoir eu "un petit goût d'amertume" face à ses résultats des dernières compétitions. "Une fois que Noël est passé et que j'ai récupéré de ma crève, je me suis remis au travail. J’ai appelé mon père pour une séance et aussi avec mon coach à la maison, pour pouvoir évoluer, faire des choses, en allant assez loin dans cette recherche", confie Quentin Fillon Maillet.
Parmi les changements pour la Coupe du monde : une nouvelle approche mentale de la compétition et quelques ajustements techniques. Avec son équipe, le biathlète a choisi d'ajouter deux centimètres sur la crosse de son fusil, au niveau de l'épaule. Avant cette modification, "je sentais beaucoup bouger, je sentais mes battements de cœur et dans le tir couché, c'est très handicapant. J'ai retrouvé beaucoup de stabilité, c’est peut-être un effet placebo", confie le Jurassien.
"J'ai fait le plein"
Avec cette victoire en poche, le sportif a repris confiance pour la suite de la compétition. "C’est comme une voiture qui arrivait un peu sur la réserve, je commençais à me fatiguer de ce niveau moyen. La Coupe du monde, c'était la première étape pour moi. J’ai fait le plein de la voiture", ajoute-t-il.
Les épreuves de Coupe du monde se poursuivent pour le biathlète avec la poursuite le 11 janvier 2025. Une course qu'il prépare avec sérénité après sa victoire à la mass-start de Prémanon, dans le Jura, le 5 janvier dernier aux côtés des jeunes pousses de la discipline. "Ça m'a donné des bons repères, j'espère faire la même demain. Avec plus d'une dizaine de secondes d'avance, je vais la jouer comme une course individuelle et continuer à faire des beaux tours", ajoute le sportif. C'est tout ce que l'on peut souhaiter au Jurassien pour continuer à briller tout au long de la compétition.
