Histoires 14-18 : les bûcherons canadiens à la rescousse

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Il en reste peu de traces, mais à partir de janvier 1917, et pendant deux ans, des milliers de bûcherons canadiens ont exploité les forêts jurassiennes. Fournissant des planches et des madriers aux soldats du front. Une aide vitale.

A l’été 1916, las de se faire torpiller leurs approvisionnements industriels en mer par des sous-marins allemands, les Britanniques décident d’importer du Canada, non plus du bois, mais des bûcherons expérimentés. La France en fait la demande quelques mois plus tard. Ainsi plus de 12 000 membres du corps forestier canadien investissent les bois dans les Landes, les Vosges, la Normandie et le Jura. Ils seront près de 3 000 à travailler (ici) dans les forêts de la Joux, de la Fresse et de Levier. Rejoints par quelque 500 Américains, des Russes, des Chinois et des Portugais dans des bataillons de construction.

Source archives : - Pathé Gaumont - Fonds Martelet-Voydet - Archives Départementales du Jura ©France 3

Répartis dans onze compagnies, les Canadiens vivent en autonomie. Ils ont leurs baraquements, un four à pain, un terrain de base-ball et même un cinéma. Ils travaillent durement, six jours sur sept, sous discipline militaire. Ils scient les arbres au passe-partout à denture américaine, une nouveauté technique qu’ils apportent avec eux. Ils débardent les grumes jusqu’aux scieries toutes proches et les débitent en planches. Ce bois d'œuvre est utilisé au front pour les tranchées, en perpétuelle reconstruction ainsi que pour les traverses de chemins de fer.

Relativement isolés des villages, ces hommes au physique impressionnant échangent peu avec les habitants. Ils les invitent néanmoins au « Dominion Day », la fête des membres de l’Empire britannique, et défilent pour le 14 juillet. Leurs pratiques forestières choquent parfois les locaux. On leur reproche de gâcher du bois et de la sciure, de couper les arbres trop haut, à 80 centimètres, pour ne pas se baisser. « Les souches canadiennes » alimenteront longtemps les conversations. Mais l’abattage systématique des arbres centenaires introduira la notion de « rajeunissement de la forêt », qui a accru à long terme la rentabilité des grandes sapinières du Jura.


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