Elisabeth Borne, la ministre chargée des Transports, était en visite en Côte-d’Or, ce vendredi 25 janvier 2019, pour une journée d’échanges et de travail consacrée aux enjeux du Grand Débat National et à ceux de la mobilité dans le bassin du Montbardois.
Quand on sait que le prix du carburant a été l'étincelle qui a allumé le mouvement des Gilets jaunes, la question de la mobilité est primordiale, en particulier dans le monde rural. Elisabeth Borne a eu de nombreuses remontées et réactions sur son périmètre d'action lors de son dépalcement dans l'Auxois et le Montbardois.
Au contact des élus ruraux
La ministre des Transports a d'abord rencontré une cinquantaine de maires des communautés de communes des Terres d’Auxois et de Saulieu. Ils ontéchangé sur les enjeux du Grand Débat National : la mobilité donc mais aussi les services publics ou encore le budget des communes. "Nous sommes dans un canton rural avec une superficie très importante. Où que nous habitions, les uns ou les autres, nous sommes obligés d'avoir une voiture", pose d'emblée Martine Eap-Dupin, maire de Précy-sous-Thil, village de 700 habitants où était organisée la rencontre. "Vivre en milieu rural, c'est un choix. Nous l'avons tous fait. Mais devons-nous pour autant réduire les services et la qualité de vie de nos concitoyens?", renchérit Samuel Galaud, le maire de Val-Larrey, 275 habitants.
À Précy-sous-Thil, matinée avec des maires de Côte-d’Or dans le cadre du #GrandDébat : mobilité, collectivités, fiscalité, ... Des échanges sincères sur les colères et les attentes de nos concitoyens. L’écoute et le dialogue pour construire ensemble les bonnes réponses. pic.twitter.com/xe8lqmyvlH
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) 25 janvier 2019
Pendant près d'une heure et demie, les élus ont interpellé Elisabeth Borne sur la place centrale de la voiture dans les campagnes, la fermeture de lignes ferroviaires ou encore les éoliennes et l'importance de l'hôpital local. Le dialogue est courtois. La ministre écoute, acquiesce parfois, prend des notes, avant de répondre. "On ne vit pas dans une bulle. Je mesure parfaitement ce que sont les difficultés de la mobilité au quotidien et je suis parfaitement convaincue que la voiture restera la colonne vertébrale de la mobilité dans beaucoup de territoires", concède Elisabeth Borne. "Mais il ne faut pas perdre de vue tous ceux qui ne peuvent pas utiliser une voiture", ajoute-t-elle, appelant notamment à "aider les intercommunalités à apporter des réponses fines" aux problèmes de mobilité, notamment grâce aux "nouvelles solutions": transports à la demande, autopartage ou covoiturage.
La @bfc_region mettra en place un « ticket mobilité ». À la manière d’un ticket restaurant, il apportera un coup de pouce à ceux qui se rendent au travail avec leur véhicule personnel pour plus de 30km. Pour que le déplacement ne soit pas un coût mais une opportunité ! #mobilités pic.twitter.com/EY6Uj2XBCQ
— Marie-Guite Dufay (@MarieGuiteDufay) 25 janvier 2019
Dans l'après-midi à Montbard, Elisabeth Borne a animé une seconde réunion de travail sur la mobilité dans le bassin montbardois. Au programme, des échanges sur les besoins et les solutions proposées en matière de déplacements. A l’issue de la réunion, l’avenant au Contrat de Plan Etat-Région a été signé avec Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
Le reportage de Maëva Defroyenne et Antoine Laroche
Intervenants :
- Marion Le Flanchec, Directrice de l'office du tourisme de Saulieu
- Jean-Philippe Meslin (DVD), maire de Saulieu