En 2026, l'astronaute originaire de la Nièvre, Sophie Adenot, sera à bord de la station spatiale internationale pour plusieurs missions. Le collège d'Imphy veut profiter de l'opportunité. L'établissement a déposé un dossier pour obtenir une liaison radio lors de ce voyage vers les étoiles.
C’est le voyage le plus fascinant, un séjour vers l’immensité et l’inconnu. En 2026, Sophie Adenot, l’astronaute originaire de la Nièvre, séjournera à bord de l’ISS, la station spatiale internationale.
Cette mission un peu plus près des étoiles, le collège Louis Aragon à Imphy veut la vivre à fond. L’établissement rêve d’établir un contact radio avec l’astronaute de 41 ans lorsqu’elle sera à bord de la station spatiale. Il a déposé un dossier. Réponse attendue en juin.
Une dizaine d'établissements désignés
"Une dizaine d’établissements sera choisie en Europe pour établir une connexion", indique Angélique Mélaine-Ribet, principale du collège. Cette dernière est en contact avec Sophie Adenot et ses proches.
Car si l’astronaute est née à Cosne-Cours-sur-Loire, sa famille est, elle, originaire d’Imphy. "Son papa habite toujours ici. Son arrière-grand-père était le premier ingénieur de la grosse usine de la commune", rappelle Angélique Mélaine-Ribet. Son arrière-grand-père a d'ailleurs contribué à la création d'un alliage qui a fait la réputation d'Imphy au début du XXe siècle.
Avoir une astronaute made in Nièvre, une chance que veut donc saisir le collège Louis Aragon. "On veut travailler sur l’orientation pour nos élèves et leur ouvrir le champ des possibles. On veut montrer que ce n’est pas parce qu’on habite à Imphy, qu’on ne peut pas être astronaute", indique la principale.
On veut donner un modèle aux collégiens, leur prouver qu’on peut réussir même si on habite au fin fond de la Nièvre.
Angélique Mélaine-Ribet, principale
Ce sont 10 classes et 230 collégiens qui attendent donc la validation du dossier. L’établissement compte 40 % d'élèves venant d’un milieu défavorisé. Beaucoup d'entre eux s’orientent vers les sections professionnelles pour la suite de leurs études.
Ouvrir le champ de possibles
"Le fait d’être une femme, de réussir, de faire de grandes études, c’est inspirant. On a de très bons élèves mais qui n’osent pas devenir ingénieur, designeur, qui se mettent des limites. Il faut avoir cette envie d’aller encore plus loin", affirme Angélique Mélaine-Ribet.
2025-2026 sera donc l’année de l’espace au collège Louis Aragon avec, au-delà du rêve d'une liaison radio avec l'ISS, des cours inspirés de la mission à laquelle va participer Sophie Adenot.
"En physique, les 4èmes vont travailler sur la vitesse du son et de la lumière. En histoire, les enseignantes veulent travailler sur l’égalité homme-femme. En sport, on va voir comment on s’entraîne pour aller dans l’espace car les muscles ne réagissent pas de la même façon", liste la principale.
Par ailleurs, des membres de l’Astroclub d’Imphy interviendront auprès des élèves et leur apprendront à observer le soleil et les étoiles. Les collégiens de 6ème construiront également des fusées à air comprimé.
La Bourgogne, terre d'astronautes
D’une astronaute à l’autre. Le collège d’Imphy rêve également de faire venir une autre femme astronaute bien connue en Bourgogne : Claudie Haigneré. La scientifique originaire du Creusot (Saône-et-Loire) était jusque-là la seule Française à avoir séjourné à bord de l’ISS. C’était en 2001. Sophie Adenot lui succèdera donc.
De la Bourgogne à l’espace, il n’y a visiblement qu’un pas (petit pour l’homme, mais grand pour l’humanité).