Pour quelques mètres de trop, un restaurant de La Brosse-Montceaux doit 53 000 euros

Le restaurant Le Petit Périchois situé à La Brosse-Montceaux près de l’Yonne, redoute son avenir. L’établissement a reçu une lettre lui réclamant 53 000 euros de taxes pour financer les transports en commun. Une somme que les propriétaires refusent de payer.

Pour seulement quelques mètres, le restaurant Le Petit Périchois pourrait devoir payer 53 000 euros de taxes

Il est implanté à La Brosse-Montceaux, en Seine-et-Marne, à quelques centaines de pas de l'Yonne. Une situation géographique qui embarrasse les propriétaires.
 


Ces derniers ont reçu une lettre qui leur réclame près de 53 000 euros. Cette somme a pour but de financer le Grand Paris Express. Un projet qui a pour but d'agrandir le réseau des transports en commun autour de la capitale.

Mais les restaurateurs qui ne se sentent pas concernés par ce projet. "Nous sommes à 500 mètres de l’Yonne. On n’a pas de transports en commun, on n’a pas de métros, on s’en fiche. Le Grand Paris ne vient pas jusqu’ici", s’indigne Sandrine Vollereau, la fille des propriétaires.

C'est le dernier relais avant l'autoroute A6 et il propose un parking gratuit, indispensable pour les professionnels de la route. Les chauffeurs routiers représentent une part importante de la clientèle. Grâce à eux, le restaurant accueille une centaine de couverts chaque jour. "La plupart du temps les autres stations-services sont complètes. Il y a beaucoup de monde. Ici, la nourriture est bonne, on peut se doucher. Pour nous, c’est mieux de s’arrêter là", explique Wayne, un routier de passage.
 

Un avenir en péril

La taxe qui leur est réclamées est une contribution qui concerne les parkings d'une superficie supérieure à 500 mètres carrés. Celui du Petit Périchois atteint les 6 800 m².

Si les restaurateurs s’acquittent de cette taxe, le parking risque de devenir payant. Un frein pour les chauffeurs. "Si c’est pour se retrouver avec un parking à 10 euros et un repas à 15 ou 20 euros, ça fait 30 euros le repas. On ne pourra pas", déclare Ludovic Guillouard, un routier. 

Les professionnels de la route risquent de ne plus s’arrêter à l’établissement mais simplement sur le bord des routes. Pour espérer continuer son activité, la famille de restaurateurs a rendez-vous le lundi 10 mai avec le service des impôts pour trouver une solution.
 
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