Si leur salaire est impacté par la grève, dans l'immédiat ce qui leur importe c'est surtout de défendre leur future pension de retraite.
A ce sujet, écoutez les propos de quelques-unes des personnes qui manifestaient mercredi 29 janvier à Dijon.
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29 janvier 2020 : paroles de manifestants à Dijon
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La publication d'un avis du Conseil d'État regrettant ne pas avoir eu le temps de "garantir au mieux la sécurité juridique" du projet de réforme a ragaillardi les opposants au texte.
Le Conseil d'Etat a également critiqué le recours à 29 ordonnances qui font "perdre la visibilité d'ensemble" et pointé des projections financières "lacunaires".

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A Dijon, à 14 heures, ils étaient plus d'un millier (environ 1300 selon certaines estimations) à avoir rejoint la place de la Libération, lieu de rassemblement pour le départ du cortège.

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Des enseignants ont jeté des sujets d'examen, des cartables et des manuels scolaires.
Leurs griefs à l'encontre du gouvernement s'accumulent : à la réforme des retraites, dont ils ne veulent pas, s'ajoute le rejet de la réforme du baccalauréat.

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Plusieurs centaines de manifestants à Auxerre.
Ici aussi les enseignants ont protesté par une action symbolique contre le "Bac Blanquer", pour dénoncer les conditions dans lesquelles se déroulent les épreuves de ce nouveau baccalauréat.
En Saône-et-Loire,la manifestation à Chalon-sur-Saône a rassemblé un peu plus de 500 manifestants.
La mobilisation du mercredi 29 janvier, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU et organisations de jeunesse, est intervenue alors que les deux projets de loi (l'un organique, l'autre ordinaire) ont démarré leur parcours à l'Assemblée après leur adoption vendredi en Conseil des ministres. Les discussions dans l'Hémicycle doivent démarrer le 17 février.
A Paris, la CFDT a posé ses conditions avant de faire des propositions pour permettre d'équilibrer le système d'ici 2027 lors de la conférence de financement qui doit s'ouvrir jeudi.
"Il faut d'abord qu'on réponde aux exigences de justice sociale", a expliqué Laurent Berger, demandant "des assurances en terme de pénibilité, retraite progressive, minimum contributif et transitions pour les agents publics".
Les députés insoumis, communistes et socialistes ont annoncé de leur côté être prêts à déposer une motion de censure commune contre le gouvernement.
L'intersyndicale se réunit mercredi soir pour décider de la suite du mouvement, mais des actions sont déjà prévues jeudi et vendredi.