Le gouvernement va recourir aux ordonnances pour mener la réforme de la SNCF, a annoncé ce lundi le premier ministre Edouard Philippe. Il n'y aurait plus de recrutement au statut de cheminot, à la SNCF "à l'avenir, à une date qui sera soumise à la concertation" a-t-il annoncé.
Le gouvernement va recourir aux ordonnances pour mener la réforme dont il entend faire voter les "principes-clés avant l'été", a annoncé lundi Edouard Philippe sans escamoter pour autant la concertation ou le débat parlementaire", a plaidé le Premier ministre, qui souhaiterait réduire "le contenu des ordonnances aux seuls aspects techniques".
Vers la fin du statut des cheminots
Le Premier ministre Edouard Philippe Philippe a annoncé lundi qu'il n'y aurait plus de recrutement au statut de cheminot, à la SNCF "à l'avenir, à une date qui sera soumise à la concertation".
"Aux nouvelles générations, aux apprentis, à tous ceux qui veulent s'engager dans la SNCF, nous disons qu'ils bénéficieront des conditions de travail de tous les Français, celles du code du travail. A l'avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n'y aura plus de recrutement au statut", a-t-il déclaré en présentant sa réforme du système ferroviaire.
Le gouvernement engage sa réforme du rail
Le gouvernement doit dévoiler lundi sa stratégie pour conduire la réforme à haut risque du rail et de la SNCF. Il doit notamment expliquer comment il compte s'y prendre pour préparer l'ouverture à la concurrence, transformer la SNCF, et reprendre éventuellement une partie de sa lourde dette.La fin du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés, à l'exemple de ce qui a déjà été fait pour La Poste et Orange, fait partie des pistes envisagées par l'ex-patron d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, dans un rapport rendu le 15 février au gouvernement, et très critiqué par les syndicats de cheminots.
Une manistestation des cheminots déjà prévue pour le 22 mars
Ces derniers n'appellent pour l'instant qu'à une manifestation le 22 mars, mais ils ont convenu de se concerter mardi, après les annonces de Matignon.Les fédérations CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT ont déjà menacé le gouvernement d'un "conflit majeur" s'il choisissait la voie des ordonnances, comme pour la loi travail, afin de faire passer tout ou partie de son projet.