120 000 à 140 000 euros de scaphandres volés, une forte récompense proposée pour les retrouver

Pierre Passot vient de perdre une partie de sa vie. Entre le 26 et le 27 novembre, des voleurs ont dérobé à Mâcon dix-huit casques de scaphandres appartenant à sa collection personnelle. Coût total : entre 120 000 et 140 000 €. Le Mâconnais offre une récompense à toute personne pouvant aider à les retrouver.

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Pierre Passot est dépité. Depuis une cinquantaine d'années, ce célèbre plongeur et chercheur mâconnais collectionne des pièces de scaphandre, dont certaines sont quasi légendaires. Au téléphone, il évoque l'une d'elles, particulièrement chère à son cœur : "j'ai ramené un casque du Brésil datant des années 1920. C'était le premier d'une série, et il portait une plaque unique au monde."

Il ajoute, amer : "j'étais à deux doigts de réunir un ensemble complet. Mais maintenant, ce ne sera plus possible." Entre le 26 et le 27 novembre, des voleurs ont dérobé dix-huit casques et de nombreux demi-casques appartenant à sa collection personnelle, à Mâcon. "Ils ont fracturé le premier portail, puis utilisé une disqueuse pour détruire toutes les sécurités", raconte-t-il.

Une raison pourrait avoir motivé ces voleurs : la récupération des matières qui composent ces pièces. Certaines étaient en laiton, d'autres en bronze ou en cuivre, autant de matériaux pouvant se revendre à bon prix. En août 2024, le cours du laiton variait, par exemple, entre 4,00 et 4,50 € le kilo.

"Un casque pèse entre 15 et 25 kilos. Au total, ils ont volé environ 400 kilos de matériel", explique le plongeur mâconnais. Il espère toutefois que les voleurs n'ont pas détruit ses scaphandres. En effet, certaines pièces vaudraient 2 000 euros, tandis que d'autres pourraient coûter 15 000 euros, voire davantage. Le coût total du casse est lui estimé entre 120 000 et 140 000 euros.

Il s'agit là d'une estimation. Le Mâconnais explique que certaines des pièces dérobées avaient une valeur inestimable. "Trois étaient uniques au monde. Je fixais leur prix, mais il arrivait que je reçoive des offres largement supérieures aux tarifs établis. Un Américain m'avait, par exemple, proposé 60 000 euros pour un scaphandre estimé à 20 000 euros."

Une récompense proposée


Pour tenter de les retrouver, ce collectionneur a alerté la communauté des scaphandriers. Il a également publié un message sur Facebook, appelant ses abonnés à surveiller les sites de vente en ligne. Pour l'heure, il n'a reçu aucune nouvelle. Une plainte a été déposée, mais l'homme a connu un déboire avec l'institution judiciaire.

"On m'a d'abord demandé de déposer une plainte en ligne. Je l'ai fait, mais les enquêteurs ne pouvaient pas me recevoir le jour même. Le lendemain, ils m'ont appelé pour me demander de me déplacer. Finalement, cela n'a rien donné. Et plus tard, ils ont effectué des relevés, mais ils m'ont dit qu'il aurait fallu le faire plus tôt, que là, cela ne servait plus à rien", déplore-t-il.

Le Bourguignon a donc pris une décision radicale : il a décidé de proposer une récompense à toutes celles et ceux qui aideraient à retrouver les pièces de sa collection. "Tout dépendra du comportement des gens et de ce que l'on récupère au final. Cela pourra varier de 5 à 30 % de la valeur totale", précise-t-il.

Mais, malgré toutes ces démarches, Pierre Passot ne nourrit plus l'espoir de les retrouver. "De mon point de vue, elles sont déjà loin de la France, mais je me trompe peut-être. Peut-être que je les retrouverai intactes dans cinq ou dix ans." Une histoire qui pourrait rappeler celle du violon volé puis récupéré quatre ans plus tard ? On l'espère, en tout cas.

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