Les agents de la prison de Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire) ont retrouvé dans une cellule un “kit de shoot”. Ils accusent des soignants de l’avoir introduit en prison, et affirment que ce n’est pas la première fois.
Des médecins ont-ils donné à des détenus du matériel pour se “shooter” ? C’est ce qu’affirme le syndicat d’agents pénitentiaires de la prison de Varennes-le-Grand, en Saône-et-Loire.
"L'unité sanitaire est encore une fois à l'origine des dotations de kits"
Des “kit de shoot”, incluant des seringues, avaient déjà été découverts dans des cellules en octobre 2022. Et en janvier 2025, rebelote : le dimanche 19, “lors d’une fouille de cellule, un nouveau kit de shoot a été découvert par les agents en maison d’arrêt”, écrit le syndicat UFAP-UNSA Justice dans un communiqué.
Le syndicat poursuit en accusant le personnel soignant de la prison : “Les premiers éléments recueillis confirment que l’unité sanitaire est encore une fois à l’origine de dotations de kits faisant abstraction du règlement intérieur (...) interdisant formellement l’entrée de ces kits au sein de l’établissement.” Il rappelle qu’en 2022 déjà, “le médecin chef du service” avait été mis en cause pour ces faits.
"Mise en danger" des surveillants pénitentiaires
Le syndicat d’agents pénitentiaires estime que la présence de ces kits “favorise la consommation de drogues” et constitue une “mise en danger” des surveillants pénitentiaires : “risque de piqûre, méconnaissance des pathologies des personnes détenues”.
L’UFAP-UNSA Justice réclame donc une interdiction d’accès à la prison pour “l’auteur des faits ainsi que ceux qui l’auraient aidé”. Le syndicat incite également tous les agents du centre pénitentiaire à déposer plainte, pour mise en danger d’autrui.
Que dit l'hôpital, dont dépendent les médecins de la prison ?
Qui sont ces soignants ? Comme l’expliquent nos confrères d’Ici Bourgogne (ex-France Bleu), ils ne dépendent pas de la prison de Varennes-le-Grand mais sont rattachés au centre hospitalier William Morey de Chalon-sur-Saône.
Nous avons contacté l’hôpital ce 27 janvier pour en savoir plus. “Cela a soulevé des problématiques”, nous répond la direction qui ne souhaite pas en dire davantage pour l'instant. “Nous allons mener des investigations en interne avant de communiquer.”