Le site de Framatome à Saint-Marcel (Saône-et-Loire) est spécialisé dans l'assemblage des équipements lourds qui constituent les réacteurs nucléaires. La 3ème semaine des métiers du nucléaire offre au site l'occasion de mettre en lumière la diversité de ses métiers pour susciter des vocations.
À l'heure où le secteur du nucléaire français est en pleine "révolution", suite aux annonces du président de la République Emmanuel Macron en février 2022, le groupe Framatome s'est engagé dans un "programme de transformation" de plus de 300 millions d'euros sur plusieurs années.
À l'occasion de la 3ème semaine des métiers du nucléaire, nous avons rencontré Laurent Gless, directeur du site Framatome de Saint-Marcel.
France 3 Bourgogne : Pourquoi la semaine des métiers du nucléaire est-elle importante pour Framatome ?
Laurent Gless : C'est une belle opportunité pour donner de la visibilité à la filière du nucléaire, notamment pour les jeunes. C'est vraiment un axe fondamental et on a besoin de travailler avec toutes les parties, comme France Travail, l'Université des Métiers du Nucléaire, l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) ou encore les écoles. Si vous prenez le cas de Framatome en Saône-et-Loire, on a pas moins de 5 écoles rien qu'ici sur Saint-Marcel. Et cette semaine, nous accueillerons près de 25 visites d'écoles sur notre site. Ce sera une très belle occasion pour exposer à la jeunesse tout l'intérêt qu'elle pourrait trouver dans la diversité des métiers et des carrières que nous proposons.
Une accélération de la filière en termes d'emploi ?
L.G. : Depuis quelques années, la filière du nucléaire français s'inscrit dans une dynamique de renouveau du nucléaire français. On estime son besoin de recrutement à 10 000 collaborateurs par an sur les 10 prochaines années, dont 2 500 chez Framatome. Ici, sur notre site de Saint-Marcel, on envisage de recruter entre 500 et 600 personnes par an.
Recruter des jeunes, essentiellement, mais aussi des personnes engagées dans un parcours de reconversion. Nous avons aussi la volonté de féminiser nos métiers en mettant en lumière des parcours au féminin inspirants. C'est dans cet objectif que nous lançons aujourd'hui le réseau Women In Nuclear en région Bourgogne-Franche-Comté.
Quels défis à relever dans les prochaines années ?
L.G. : Le but du projet de Framatome, c'est à la fois d'être capable de doubler ses capacités de production mais aussi de réduire les délais de traversée de nos produits de plus de 25% du temps, et de livrer nos clients à l'heure.
Les recrutements dont la filière a besoin permettront d'accompagner le programme de construction des nouveaux réacteurs EPR2, l'exploitation, la maintenance et le grand carénage des installations existantes, des investissements dans de nouvelles installations du cycle, des projets de réacteurs innovants et des travaux de recherche et développement.