La société Dim va être rebaptisée Hanes France

La société Dim SAS va être renommée Hanes France, mais les marques (notamment l'emblématique Dim) sont conservées, a indiqué la direction vendredi 29 janvier 2016. A Autun, en Saône-et-Loire, où le groupe est né, la nouvelle est accueillie avec amertume.

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Pourquoi la société Dim SAS va-t-elle être rebaptisée ?

Un peu plus d'un an après le rachat du groupe DBApparel par l'américain Hanes Brand (HBI), c’est une page qui se tourne pour le groupe né en Saône-et-Loire.
"On change de raison sociale mais le nom de nos marques reste le même", comme Dim, Playtex ou encore Wonderbra, déclare le directeur des ressources humaines, Philippe Rouxel. C’est une "manière symbolique de tourner la page". Ce changement de dénomination sociale s'effectuera "courant du premier semestre 2016", précise-t-il.

Mais, pour le délégué CFE-CGC Frédéric Besacier c’est "un trait tiré sur le passé, sur tout l'historique de l'entreprise". "On sent une volonté de nous faire entrer dans un nouveau moule", dit-il.

En avril 2015, le groupe textile américain HBI, qui avait racheté à l'automne 2014 DBApparel, avait annoncé un plan social touchant en Europe "environ 600 postes, principalement de cadres et techniciens". En France, selon les syndicats, le plan devait se traduire par la suppression de 265 postes chez Dim.


Où en est le plan de restructuration ?

Philippe Rouxel a dit avoir "bon espoir" que ce PSE se traduise par "zéro licenciement" en France.
Sur le site historique d'Autun "150 postes" seront supprimés selon la direction. Outre "treize départs volontaires anticipés et 71 départs volontaires", sur les "66 solutions à trouver, 63 reclassements en internes sont déjà identifiés".
Au siège social à Rueil-Malmaison, sur les "88 postes" concernés, on compte "onze départs anticipés, 51 départs volontaires et 16 reclassements en internes identifiés".

Les départs volontaires incluent au total 87 pré-retraites. "La particularité de ce PSE est qu'il s'accompagne aussi de 74 créations de postes, dont une cinquantaine à Autun", précise le DRH.
Du côté des syndicats, on avance des chiffres légèrement supérieurs en terme de suppressions de postes (174 à Autun et 90 à Rueil), tout en tirant des conclusions assez proches de celles de la direction. "A Autun,
à l'heure qu'il est, il n'y aurait pas de départs contraints et de licenciements secs chez Dim", estime Frédéric Besacier.

Berceau de la marque Dim depuis 1956, le site d'Autun comptait en 2015 un effectif de 850 salariés, contre 2 000 au début des années 1980, selon les syndicats. Plusieurs ateliers ont fermé successivement en France.
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